INSéCURITé : La France réitère le risque d'enlèvement des Occidentaux
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A l’exception de la ville de Maroua, le reste de la région est classée zone rouge.

Selon des informations publiées le 22 mars 2018 sur son site internet, le ministère de l’Europe et des Affaires Etrangères de la France déconseille formellement aux Français de se rendre dans la région de l’Extrême-Nord à l’exception de la ville de Maroua. Classée zone rouge, le Quai d’Orsay réitère le risque d’enlèvement dans cette partie du Cameroun et précise que les occidentaux sont particulièrement ciblés. «Le risque terroriste existe en particulier dans l’Extrême-Nord en raison d’incursions du groupe terroriste Boko Haram. Les Occidentaux sont particulièrement ciblés.

A l’exception de la ville de Maroua, toute la région de l’Extrême-Nord du Cameroun est formellement déconseillée du fait d’opérations militaires, du risque terroriste et du risque d’enlèvements. Le risque d’enlèvements est présent dans les zones frontalières Est et Ouest des régions Nord et Adamaoua», peut-on lire sur le site du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères. Le risque d’enlèvement est très élevé au niveau de la frontière nigériane. D’où la mise en garde du ministère aux citoyens français qui souhaiteraient se rendre à l’Extrême-Nord.

«L’ensemble de la frontière avec le Nigeria est formellement déconseillé sur une profondeur de 30 km, du fait d’incursions de groupes terroristes ou criminels à partir du Nigeria (Boko Haram, miliciens du Delta du Niger, etc.)», renseigne le site. Dans la liste des zones déconseillées aux Français, hormis la région de l’Extrême-Nord, figurent aussi la région du Nord, l’Adamaoua (départements de la Vina et du Mbéré), la région du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

Le Quai d’Orsay demande par ailleurs aux ressortissants français de respecter les mesures de restrictions des voyages à la frontière avec la République centrafricaine et le Tchad où la situation sécuritaire est précaire du fait des attaques des bandes armées et des braconniers. «Il est formellement déconseillé de se rendre dans une bande de 30 km le long de la frontière du Cameroun, du lac Tchad jusqu’au sud de la RCA en raison de la situation sécuritaire en RCA et de la porosité des frontières à des bandes armées (braconniers, bandits, trafiquants …).

Les  villes de Garoua-Boulaï, de Touboro et de Yokadouma sont situées sur des axes routiers importants à proximité de la frontière est du Cameroun, dans des zones formellement déconseillées. La traversée de la zone rouge par les personnes empruntant les routes reliant Yaoundé à Ngaoundéré via Garoua-Boulaï, ainsi que celles qui relient Garoua et Ngaoundéré à Moundou (Tchad) via Touboro, ou encore Bertoua à Yokadouma doit se faire sous escorte militaire. Pour les traversées de zone rouge, qui ne sauraient être entreprises que pour des raisons impérieuses, il convient de solliciter une escorte», conseille le ministère.

Lequel relève que qu’une détérioration des conditions de vie pourrait mener à des manifestations de mécontentement dans certaines régions qui présentent des fragilités particulières. «Au Nord et à l’Extrême-Nord, les populations doivent faire face aux exactions de Boko Haram, à la présence de réfugiés nigérians (près de 100 000) et aux conséquences des dérèglements climatiques sur l’agriculture. A l’Est, l’accueil de près de 300 000 réfugiés centrafricains fragilise l’équilibre socioéconomique de cette région. Au Nord- Ouest et au Sud-Ouest, des mouvements de contestation, se sont développés depuis novembre 2016 ».

La France réitère donc avec un ton ferme la fragilité sécuritaire avec risque d’enlèvement dans la région de l’Extrême-Nord. Pourtant, les responsables des forces de défense et de sécurité camerounaises sont formels que sur le plan militaire, le groupe terroriste Boko Haram est anéanti. La secte d’origine nigériane est maintenant réduite à quelques actions sporadiques (attentats-kamikazes et incursions dans certains villages). Profitant de cette accalmie, 30 touristes européens avaient séjourné en octobre et novembre 2017 dans la région de l’Extrême-Nord.

Pour les autorités camerounaises, c’était la preuve du retour progressif de la sécurité à l’Extrême-Nord.

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