Un bus de la compagnie Général Express est entré en collision avec un camion, dans la soirée de vendredi dernier.

Vendredi 30 mars dernier, alors que les chrétiens commémoraient la crucifixion de Jésus-Christ, des citoyens ont été brutalement arrachés à la vie sur l’axe routier Douala-Yaoundé. C’était suite à un grave accident de la circulation routière survenu sur la nationale n°3, précisément dans la localité de Mandoumba, arrondissement de Matomb, entre un bus de la compagnie de transport interurbain Général Express et un camion semi-remorque.

Pierre Yvan Menye, sous-préfet de Matomb, qui s’est dans l’immédiat rendu sur le lieu du drame, affirme que le choc a fait quatre morts et de nombreux blessés, dont certains dans un état comateux. Un chiffre que le ministre des Transports, Jean Ernest Massena Ngale Bibehe, confirme à travers un communiqué rendu public le 31 mars dernier.

À l’origine de ce nouvel accident qui vient s’ajouter à celui enregistré dans la région de l’Ouest le 25 mars dernier, un mauvais dépassement et l’excès de vitesse. « Le bus qui était en partance pour Douala a cogné de plein fouet une semi-remorque qui allait à Yaoundé. Le chauffeur du car de transport en commun qui roulait à vive allure effectuait également un mauvais dépassement», explique Pierre Yvan Menye, au micro de la CRTV.

Les accidentés ont été, pour certains, évacués à Douala et pour d’autres à Yaoundé. Les éléments de la gendarmerie de Matomb, qui ont fait le constat sur le terrain, ont ouvert une enquête pour établir les responsabilités. Jean Ernest Massena Ngale Bibehe rassure que les résultats de ladite enquête permettront de sanctionner aussi sévèrement que l’autorise la réglementation, les auteurs de cet accident survenu aux environs de 19h30.

L’accident du 30 mars dernier se produit quelques mois seulement après la suspension de cette compagnie de transport interurbain, le 25 octobre 2017, par l’ex-ministre des Transports, Edgard Alain Mebe Ngo’o. C’était suite à un accident de la circulation de trop qui impliquait les véhicules de cette compagnie, et qui avait fait 15 morts et de nombreux blessés. Cette sanction avait été levée le 28 novembre 2017, soit un mois après. Edgard Alain Mebe Ngo’o, qui avait réduit à « titre exceptionnel » la sanction d’une durée de trois à un mois, invoquait la mise en oeuvre de mesures correctives par cette agence pour justifier sa décision.

Entre autres mesures correctives prises à cette période, Elie Fokou Ngnintedem, promoteur de la compagnie de voyage, expliquait que le temps de la suspension leur a permis de recycler les chauffeurs et faire l’entretien des véhicules. Sauf que, la même compagnie de transport continue de faire couler du sang sur la chaussée.