LUTTE CONTRE LA CORRUPTION : Le Cameroun continue sa dégringolade
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LUTTE CONTRE LA CORRUPTION : Le Cameroun continue sa dégringolade :: CAMEROON

La publication, le 21 février 2018, de l’indice de perception de la corruption 2017 de l’ONG Transparency LUTTE CONTRE LA International indique que notre pays perd 15 places par rapport à 2016.

«Avec une note de 25 sur 100, le Cameroun est classé 153è sur 180, une position qu’il partage avec le Mozambique. Après sa dégringolade à la 145ème place en 2016 (26/100), ce classement suggère une fois encore l’insuffisance des réformes entreprises en dépit des mécanismes d’intégrité mis en place par son gouvernement » indique le président de Transparency International Cameroon (TIC), Charles Nguini.

Ces termes sont contenus dans déclaration publique à l’occasion de la publication de l’indice de perception de la corruption (IPC) 2017 à Yaoundé. Dans ce classement mondial, le Cameroun perd huit places par rapport à 2016 et 23 par rapport à 2015. En effet, selon le classement de l’ONG Transparency international publié le 25 janvier 2017, le pays avait dégringolé de la 130è place en 2015 au 145è rang en 2016, soit une perte de 15 places. Au niveau africain, notre pays est 35è dans un classement dominé dans l’ordre par un quinté de pays les moins corrompus composé du Botswana, des Iles Seychelles, du Cap-Vert, du Rwanda et de la Namibie.

Le Cameroun continue donc sa dégringolade dans ce classement. « Et ce, selon le président de TIC, malgré le vote en juillet 2016 d’un nouveau Code pénal internalisant certaines infractions de la Convention des Nations Unies contre la corruption, il est regrettable que de nombreux instruments manquent encore au dispositif de lutte contre la corruption, tels que la non ratification de la Convention de l’Union africaine contre la corruption, la non application de l’article 66 de la Constitution sur la déclaration des biens et avoirs, l’absence d’incrimination contre l’enrichissement illicite et la protection juridique des lanceurs d’alerte, de militants anticorruption, des enquêtes et de journalistes rapportant des cas de corruption. »

Me Charles Nguini n’arrête pas là son analyse du classement du Cameroun : « Au-delà, la notation du Cameroun reflète aussi une variété d’observations portant sur la manière dont le climat social, politique et économique affecte la compétitivité dudit pays. » Pourtant, depuis plus d’une dizaine d’années, le CAmroun s’est doté de structures de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite. Il s’agit du ministère délégué à la présidence chargé du Contrôle supérieur de l’Etat, de la chambre des comptes de la Cour suprême, de l’Agence nationale d’investigation financière qui traque les flux financiers illicites, de la Conac et du Tribunal criminel spécial.

Seulement, à l’analyse, ce dispositif manque de coordination. Pour rappel, l’indice 2017 classe 180 pays et territoires selon leur niveau de perception de la corruption du secteur public d’après les experts et hommes d’affaires sur une échelle allant de 0 (perçu comme très corrompu) à 100 (perçu comme très peu corrompu). En 2017, plus des deux tiers des pays ont obtenu un score inférieur à 50, avec un score moyen de 43. Au cours des six dernières années, plusieurs pays ont considérablement amélioré leur score à l’IPC, à l’instar de la Côte d’Ivoire, du Sénégal et du Royaume Uni, tandis  que des pays tels que la Syrie, le Yémen et l’Australie ont décliné de manière significative.

Cette année, la  Nouvelle Zélande et le Danemark obtiennent les scores les plus élevés avec 89 et 88 respectivement. La Syrie, le Sud Soudan et la Somalie occupant les dernières places avec 14, 12 et 9 respectivement.

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