Entre assainir le circuit d’obtention du permis de conduire, veiller à l’application des mesures de sécurité dans les agences…, le ministre des Transports a du pain sur la planche.

Les huit premiers mois de l’année 2017 ont donné des sueurs froides au ministre des Transports, Edgard Alain Mebe Ngo’o, de par le flot des accidents de la circulation. Lesquels ont été particulièrement meurtriers. Répondant aux questions orales des députés à l’Assemblée nationale lors de la dernière session parlementaire, le membre du gouvernement a indiqué qu’au cours du seul mois d’août, 117 personnes ont péri sur les routes camerounaises. Des statistiques aussi glaçantes qui ont poussé celui qui, avant le réaménagement gouvernemental d’octobre 2015, était ministre délégué à la présidence de la République chargé de la Défense, à prendre de nouvelles mesures dans le cadre de la lutte contre les accidents de la  circulation.

D’abord, des audits ont été commandés dans toutes les agences de voyages. Ensuite, les tarifs d’amendes à infliger aux transporteurs et conducteurs indélicats ont été publiés. La mise en application de ces mesures constitueront le cheval de bataille de Edgard Alain Mebe Ngo’o pour l’année qui commence. D’autant que, c’est courant janvier qu’il est censé recevoir les résultats des audits susmentionnés.

Une source proche du dossier confie à ce sujet, qu’au regard de la recrudescence des accidents sur les routes camerounaises en 2017, le ministre ne fera point preuve de tolérance envers les compagnies de voyages qui ne seront pas conformes. « Des mesures strictes seront prises », croit-elle savoir. En 2018, le natif de Sangmélima, dans la région du Sud, devrait avoir la main particulièrement vis-à-vis des sociétés non-conformes et des conducteurs indélicats.

Le listing desdites  sanctions qui vont du paiement des amendes (3600 à 500.000 FCFA) aux peines privatives de liberté en passant par le retrait du permis de conduire et la mise en fourrière, a été rendu public en novembre dernier. Onze infractions seront ainsi punies, parmi lesquelles la conduite en état d’ivresse et le transport clandestin.

Par ailleurs, au regard les résultats des enquêtes réalisées par les experts sur les facteurs des accidents de la route au Cameroun (70% des accidents dues au facteur humain, 20% au facteur infrastructurels et 10% au facteur matériel), Edgard Alain Mebe Ngo’o va faire de la formation des automobilistes une priorité pour l’année 2018. Ceci suppose un profond assainissement du circuit de délivrance et d’obtention du permis de conduire.