Concours d'entrée à  l'Enam : Un mort définitivement admis
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Millsaints-Claude Ndjomo, major du cycle A de la section administration des affaires sociales, est décédé avant le déroulement des épreuves orales.

Les résultats définitifs du concours d’entrée à l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (Enam) sont disponibles depuis lundi dernier. Dans certaines sections, l’on ne note pas un grand écart entre la liste des admissibilités et celle définitive. C’est le cas par exemple du concours interne au cycle A, section administration des affaires sociales, dont le jury avait retenu six candidats sur la liste des admissibilités et a déclaré cinq d’entre eux définitivement admis. Sauf que, sur cette dernière liste signée par le ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative (Minfopra), Michel-Ange Angouing, figure le nom d’un décédé.

En effet, Millsaints-Claude Ndjomo, mort le 9 octobre dernier, c’est-à-dire avant même la publication des admissibilités, est déclaré major de sa promotion. Il n’avait donc pas passé l’épreuve orale.

Un fait qui a suscité la curiosité du seul recalé de cette section à l’édition 2017. Ce dernier dit être victime d’une injustice. «Nous étions admissibles six candidats internes à l’Enam cycle A, section administration des affaires sociales. Mais avant l’orale, un de nous est décédé, paix à son âme. Curieusement, sur les cinq qui sont définitivement admis, son nom figure, alors qu’il n’a pas fait l’oral. Le seul nom qui disparait, c’est mon nom, Enyegue Mvogo Daniel…», écrit le candidat recalé sur sa page Facebook.

De fait, le programme des obsèques dont nous avons pu avoir une copie informe de ce que le nommé Ndjomo Millsaints-Claude était décédé le 9 octobre dernier à Yaoundé. Après un mois passé à la morgue de l’Hôpital central de Yaoundé, il a été inhumé le 11 novembre dernier à Meyo Biboulou, dans la région du Sud. Un mort qui est ainsi sacré major au concours interne de la section administration des affaires sociales 2017.

«J’ai également  appris cela sur les réseaux sociaux. Mais, nous ne pouvons pas nous prononcer là-dessus. Pour la simple raison que les résultats définitifs n’ont pas été publiés par [le Dg de] l’Enam, mais par le Minfopra. Il est le seul qui puisse vous renseigner à ce sujet », explique une source à l’Enam, qui a requis l’anonymat. Sauf qu’au Minfopra, aucune information ne filtre à ce sujet.

Cette nouvelle affaire traduit parfaitement le flou qui entoure les admissions dans les grandes écoles au Cameroun et particulièrement à l’Ecole nationale d’administration et de magistrature où les dés sont pipés. Elle explique surtout la guerre que se sont livrés, il y a quelques jours, le directeur général de cette institution, Linus Toussaint Mendjana et le Minfopra, sa tutelle technique, au sujet du contrôle des résultats du dernier concours.

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