CLIMAT DES AFFAIRES : Le Fmi tance le Cameroun
CAMEROUN :: ECONOMIE

Climat Des Affaires : Le Fmi Tance Le Cameroun :: Cameroon

Selon le directeur général adjoint de l’Institution, sur la pratique des affaires, la compétitivité du Cameroun reste faible.

Mitsuhiro Furusawa, ci-devant directeur général adjoint du Fonds monétaire international a séjourné au Cameroun du 14 au 15 septembre 2017. Saisissant l’opportunité de cette visite de travail en terre camerounaise, et surtout s’adressant aux autorités camerounaises, il n’a pas éludé les questions relatives à la croissance du Cameroun. Autrement dit, il a égrainé un chapelet d’entraves qui plombent le potentiel de croissance de ce pays.

Parmi celles-ci, le climat des affaires. Le Dga du Fmi a d’abord planté le décor sur la question, en rappelant qu’« un grand nombre d’enquêtes, y compris de la Banque mondiale sur la pratique des affaires, indiquent que la compétitivité du Cameroun reste faible ». Mitsuhiro Furusawa a ensuite soutenu que, s’il est avéré que « les règles du jeu sont claires et simples », les investisseurs seront présents quelles que soient les incitations fiscales.

« Donc, plutôt que de créer des régimes ou incitations spéciaux, il serait bien plus efficace de réduire les formalités administratives, de simplifier le système fiscal et de permettre au secteur privé de participer aux secteurs principaux de l’économie », a-t-il proposé. Autre chose relevée par l’émissaire du Fonds monétaire international, c’est la corruption ce fléau qui entrave la bonne marche des affaires au Cameroun.

Pour Mitsuhiro  Furusawa, « Rien n’est plus important pour améliorer le climat des affaires que de combattre la corruption ». Il a aussi rappelé que, selon un document publié récemment par le Fmi, on considère de plus en plus à l’échelle mondiale que la corruption systémique peut compromettre la capacité de l’Etat à faire en sorte que la croissance soit durable et inclusive. « La corruption est un cancer silencieux qui érode la compétitivité et la confiance des chefs d’entreprises, quel que soit le niveau de développement d’un pays », appuie le Dga.

Ce qui lui a fait dire que le Cameroun et les pays de la Cemac en général, doivent s’attaquer vigoureusement à cette gangrène pour sortir de cette crise et poursuivre leur croissance. « Le Fmi et la Banque mondiale collaborent étroitement avec votre gouvernement pour trouver des solutions pratiques. Il s’agit notamment d’encourager les pays à adhérer à l’initiative sur la transparence des industries extractives, comme l’a fait le Cameroun en 2007 ».

Réformes

Tout en réitérant au gouvernement camerounais son partenariat sans faille, le Fmi espère que le Cameroun va engager des actions vigoureuses de lutte contre ce fléau qui constitue une sangsue pour la prospérité des affaires au Cameroun. Le directeur général adjoint du Fonds a dit précisément qu’il « convient de mettre en oeuvre des réformes qui faciliteront la transformation continue de votre économie de manière à en faire profiter tous les camerounais ».

Car, en fait  de transformation économique, Mitsuhiro Furusawa dans son adresse aux autorités Camerounaises, a mentionné d’autres paramètres telles que les réformes budgétaires et les réformes dans le secteur financier, qu’il faudrait prendre en compte pour favoriser l’éclosion de la croissance au Cameroun. Même si, notons-le, la santé économique du Cameroun est relativement meilleure que celle de ses voisins, il n’en est pas moins essentiel de poursuivre les réformes.

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