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© Mutations : Jacques Kaldaoussa
- 30 Jan 2017 16:00:48
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Cameroun, Recrutement au Bir: Reportage dans une famille endeuillée :: CAMEROON
A Maroua, des parents disent être sans nouvelles de leurs enfants candidats à ce recrutement.Quartier Pitoaré à Maroua hier.Nous sommes dans un domicile privé. Ici, la maisonnée est au village pour l’inhumation du jeune Daniel Dawé, un bachelier de 20 ans, dont le corps a été retrouvé trois jours après des fouilles à la morgue de l’Hôpital régional de Maroua.
C’est sa tante, encore sous le choc, qui raconte : «Dawé Daniel est venu de Ngong chez ma sœur cadette pour subir les épreuves du recrutement des commandos du Bir. Après deux jours d’absence et alors que d’autres sont déjà rentrés en famille, il n’est pas revenu. On a cru qu’il a été retenu. Mais on a vu ceux qui étaient retenus au quartier. Comme on nous a dit qu’il y avait des morts après les épreuves physiques, nous sommes allés au camp du Bir nous renseigner. Mais, on nous a pratiquement chassés, en nous disant qu’il n’y a eu aucun mort pendant le concours», explique sa tante, Catherine Wissenwa.
Encore émue et restée à Maroua pour garder les enfants, elle poursuit : «Nous avons parcouru les morgues de l’hôpital de Miskine et de la Cnps sans succès. Instinctivement, nous sommes allés à l’Hôpital régional et avons demandé au responsable de la morgue de vérifier s’il y aurait notre corps parmi ceux que des militaires seraient venus déposer.
Sur le casier, nous avons vu le nom de Dawé Daniel et avons découvert son corps», se lamente-t-elle. Joint au téléphone, le tuteur de Daniel Dawé confirme l’information. «Quand on a découvert le corps à la morgue, on m’a appelé et j’ai aussitôt mis le cap sur Maroua. N’ayant pas de moyens, j’ai dû supplier le directeur de l’Hôpital régional de Maroua pour qu’il me réduire les frais de morgue pour les cinq jours durant lesquels le corps se trouvait à la morgue. Ce qu’il a accepté», confesse l’adjudant-chef retraité, Saoulsou. Version des faits confirmée par le directeur de l’hôpital régional, Dr Vohod Deguimé.
Après la levée de corps mercredi 25 janvier dernier, la dé- pouille de Dawé Daniel a été immédiatement conduite à Bamé par Ngong, dans la région du Nord, pour inhumation. «J’ai entendu, de la bouche des candidats, qu’il y a eu beaucoup de morts. Ce qui nous fait mal, c’est qu’on soit allé déverser les corps dans les morgues sans informer personne.
Sans nouvelles de leurs enfants, des familles sont inquiètes à ce jour. Alors qu’un simple communiqué sur les cas de morts ou de blessés aurait rassuré les uns et les autres. Actuellement, je suis sans nouvelles de mon fils, tandis que les autres sont déjà en famille. J’ai fait le tour des hôpitaux, en vain», s’indigne Jonas Baldiagai, un parent venu de Garoua. A l’instar de ce dernier, beaucoup de parents sont dans l’angoisse à Maroua.
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