Une célébration interreligieuse présidée par le gouverneur Midjiyawa Bakari s’est tenue en leur mémoire la semaine dernière à Maroua.

Ils sont 59 soldats, tous grades confondus, du Bataillon d’intervention rapide (BIR), qui sont allés jusqu’au sacrifice suprême pour préserver l’intégrité territoriale du Cameroun, dans la guerre contre Boko Haram. Ils sont morts au combat lors des accrochages directs et attaques kamikazes ou encore  suite  à  des  explosions  de mines et engins explosifs improvisés. 

Mercredi dernier, jour qui marquait le 781 e jour que le BIR fait face, sans relâche à cette secte, aux côtés des autres forces de défense et  de  sécurité  ;  les  camarades d’armes, les familles des défunts, les autorités administratives, traditionnelles, religieuses, et les amis ont répondu massivement présents à la célébration inter-religieuse organisée au poste de commandement du 1er BIR à Maroua.

C’était pour  rendre  hommage,  dans  la prière et le  recueillement, à ces 59 héros de la nation. Avant de dévoiler la grande affiche qui présente les photos des défunts et les dates de leur décès, le colonel Joseph Nouma, commandant de l’Opération Alpha, a tenu à mettre en exergue la citation d’un grand chef militaire : « la valeur de la mort dépend plus que jamais de sa reconnaissance par la Nation », a-t-il déclaré.

Les ministres de culte des différentes obédiences religieuses représentées sont allés dans le même sens que lui. Les quatre interventions de l’imam, des pasteurs et des prêtres  qui  ont  ponctué  le  programme, ont rendu un vibrant hommage à ces héros de la nation. Le gouverneur Midjiyawa Bakari et le général de brigade Jacob Kodji, commandant de la RMIA4, ont  consolé  les familles venues nombreuses.

A l’endroit des soldats qui sont encore au front, en les encourageant, le gouverneur a dit que « même si Boko Haram est mis à l’étroit sa force de nuisance reste la même, dont il faut continuer à exercer la même pression pour en finir définitivement  avec  cette  secte»,  a conclu Midjiyawa Bakari