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© Le Messager : Alain NJIPOU
- 11 Apr 2016 16:30:08
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CAMEROUN :: Droits de l’Homme : le cas Michel Thierry Atangana en débat à Paris :: CAMEROON
D’éminentes personnalités se retrouvent demain mardi 12 avril 2016 à Sciences Po de Paris pour débattre du thème «Quand les droits de l’Homme se heurtent à la souveraineté des Etats ». Le cas du Franco-camerounais au cœur des échanges.
La thématique est au cœur de la conquête et de la protection des droits humains. L’occasion est ainsi donnée aux éminences grises du monde du droit et de la politique de disserter sur un sujet dont la profondeur et l’actualité n’ont d’égales que la pertinence de la thématique : "Quand les droits de l’Homme se heurtent à la souveraineté des Etats".
C’est sous cette thématique que la ville de Paris et singulièrement son temple du savoir, Sciences Po, s’apprête à vivre une tempête d’idées avec à la clef et à titre de corpus, le cas Michel-Thierry Atangana, expert financier franco-camerounais, libéré d’un embastillement de 17 ans le 18 février 2014 à la faveur d’un décret portant remise de peines signé du président de la République, Paul Biya. Si Michel Thierry Atangana a recouvré, certes la liberté, après avoir passé 17 années dans une cellule de 7 m2 au secrétariat d’Etat à la Défense (Sed) à Yaoundé, il n’en demeure pas moins qu’il a subi des dommages, ses affaires au ralenti ont fini par péricliter, son gagne-pain au quotidien désormais à vau l’eau et ses comptes banques toujours scellés.
Ce décret de grande portée politique du chef de l’Etat, venait mettre de l’ordre dans un système judiciaire défaillant, Michel Thierry Atangana ayant été de surcroit abandonné par son pays la France pendant une douzaine d’années, sans assistance consulaire.
Inopportunités
Deux ans après cette libération, l’infortuné court toujours après sa réhabilitation et son indemnisation telles que recommandées par le Groupe de travail de l’Onu sur la détention arbitraire dans son avis n° 38/2013, et au regard des déclarations faites par le président de la République le 15 août 2014 à Toulon à l’occasion de la commémoration du 70ème anniversaire du Débarquement de Provence. Paul Biya avait alors dit à Jean-Yves Leconte, sénateur des Français établis à l’étranger, « Je suis disposé et prêt à corriger toutes les erreurs du dossier de Michel-Thierry Atangana qui n’est pas mon opposant politique et qui n’a pas créé de parti politique contre moi. Il est un frère». L’entourage du chef de l’Etat partage-t-il cette disposition ?
Ne fait-il pas prévaloir la souveraineté de l’Etat sur les droits de l’Homme ? Si non, comment comprendre que les biens immobiliers de Michel Thierry Atangana soient toujours saisis et bloqués pour «inopportunité politique ».
Le débat autour de ces questions prend une consonance importante et d’éminentes personnalités se retrouvent demain mardi 12 avril 2016 à Sciences Po Paris pour réfléchir en s’inspirant du cas Michel-Thierry Atangana. Ces personnalités vont devoir trouver des réponses à quelques questions : comment concilier respect des droits de l’Homme et respect de la souveraineté des Etats ? Quels sont les moyens pour lutter contre la détention arbitraire et quelles sont les perspectives?
Sont attendus à cette tempête d’idées, Louis Joinet, ancien magistrat français et premier avocat général à la Cour de cassation, fondateur du Groupe de travail sur la détention arbitraire de l'Onu et expert indépendant à l’Onu pendant trente-deux ans, Roland Adjovi, vice-président du Groupe de travail sur la détention arbitraire de l’Onu, reviendra sur les moyens et les actions du Gtda (Groupe de Travail sur la Détention Arbitraire) et le suivi de ses décisions, Me William Bourdon, avocat au Barreau de Paris et conseiller en droit international auprès de nombreuses Ong et institutions internationales, Me Patrick Baudouin, avocat pénaliste, président d'honneur de la Fidh et responsable du Groupe d'action judiciaire de la Fidh, Alain Werner, avocat au Barreau de Genève et fondateur de Civitas Maximas qui a connu les salles de prétoire des plus grands procès internationaux des dernières années, Vincent Hugeux, journaliste à L’Express et spécialiste de l’Afrique, et Antoine Kowalski, animateur de l'émission Regards sur la politique (Rslp).
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