Une religieuse échappe à un enlèvement
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Deux intermédiaires chargés d’enlever cette nonne de nationalité brésilienne ont été arrêtés par l’armée.

Une tentative d’enlèvement de religieux étrangers, dans la région de l’Extrême-Nord, a été mise en échec par les forces de défense et de sécurité avec l’interpellation, la nuit du 02 mars 2016 dans le parc de Waza, de deux membres de la secte Boko Haram.

Il s’agit notamment des nommés Modou Moussa et Modou, né à Yagoua. Interpellés par une patrouille mixte BIR comité de vigilance de Waza, ils ont expliqué être des «intermédiaires» de la secte dont la mission consistait à enlever une religieuse du diocèse de Yagoua, précisément de la paroisse de Ndouldaïna dans l’arrondissement de Vélé. L’identité de cette dernière a d’ailleurs été communiquée aux enquêteurs.

Selon nos informations, il s’agirait de l’une des deux soeurs de nationalité brésilienne qui officiaient dans cette paroisse. De même, selon de sources proches de l’enquête, Modou Moussa et Modou ont affirmé qu’au moment de leur interpellation, une équipe avancée se trouvait déjà à Vélé pour cette opération. «Les deux soeurs ne sont plus à Vélé. Pour plus de sécurité, elles ont été ramenées à Yagoua», informe une source au sein du diocèse de Yagoua.

Le moins que l’on puisse dire est que cette information vient confirmer les craintes enregistrées ces derniers jours dans les milieux des services de sécurité de la région de l’Extrême-Nord. «Boko Haram a de nouveau besoin d’argent, c’est pourquoi leurs intermédiaires sont prêts à prendre davantage de risques pour enlever des otages dans l’espoir d’obtenir des rançons», relève une source sécuritaire.

Depuis les interpellations de Modou Moussa et Modou, le niveau de sécurité autour des religieux officiant dans la région de l’Extrême-Nord, en dépit des consignes d’évacuation données par leurs pays respectifs, a été sensiblement relevé.

«On n’a pas attendu cette histoire pour porter notre vigilance à son maximum. Depuis 2014, les religieux sont pour nous, une grande priorité. Ils sont surveillés de très près», explique une source sécuritaire. Pour rappel, quatre religieux ont déjà été enlevés à ce jour dans la région de l’Extrême-Nord par la secte terroriste Boko Haram.

Les prêtres italiens Giampaolo Marta et Gianantonio Allegri et la religieuse canadienne Gilberte Bussière avaient été kidnappés dans la nuit du 4 au 5 avril 2014 dans leur paroisse de Tchéré puis libérés le 31 mai 2014, dans les environs d’Amchidé.

Cependant, le premier à avoir inauguré le cycle est le Père Georges Vandenbeusch, enlevé dans sa paroisse de Nguetchewé dans la nuit du 13 au 14 novembre 2013 et libéré le 31 décembre 2013.

Une autre religieuse, soeur Albertina Viara, de nationalité Canadienne et travaillant alors à la paroisse de Makoulahé, à 12 kilomètres de Mora, avait elle, échappé pour sa part à un enlèvement le 31 janvier 2014 alors qu’elle assistait à Maroua, à la maison du Vice-provincial au quartier Galdima, à une messe de veillée en hommage à la soeur Jeannette Horbaita.

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