Le combat doit se poursuivre… par Vincent-Sosthène FOUDA
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Je sais au fond de moi, combien de fois il est difficile de lutter contre un système surtout quand les énergies des opprimés pour toutes sortes de raisons sont dispersées, laminées ! Les combats sont multiples, les préjugés énormes les soupçons nombreux et les rancœurs légions. Oui, les frontières bougent cependant, avec les langues qui se délient, oui nous avons commencé par l’IRIC, aujourd’hui de toutes les grandes écoles du Cameroun les pleurs nous parviennent, nous n’avons peut-être pas le temps de les vérifier toutes mais ce qui est de notre pouvoir est de les soumettre à la lecture de tous, car c’est en lisant que l’on découvre et c’est en découvrant que l’on prend conscience, qu’on fait une moue et qu’on dit : NON PLUS JAMAIS CA !

Nous avons reculé mercredi pour éviter une sorte de « bloody Wednesday », personne ne nous l’aura pardonné et surtout personne ne nous aura compris. Les esprits étaient à savourer la réadmission des exclus sur une nouvelle liste de l’IRIC.

Les babydocks ont pris d’assaut chaînes de radios et télévisions pour expliquer l’intervention et « la magnanimité du président de la République qui a agi en père de famille et en père de la Nation. »

Mais en réalité, le chef de l’Etat n’a signé aucun document, tout s’est donc passé au niveau du secrétariat général de la présidence de la République.

Regardez la Une du Messager avec le tripatouillage des listes de recrutement des militaires, les listes des admis au concours de l’EMIA – Regardons ensemble la Une de Mutation sur la victoire volée… Regardons comment Cameroon Tribune déforme les faits et oblige les nouveaux admis à se fendre en motion dont la maison est éditrice principale !

Regardons ces facsimilés d’un concours de l’Ecole Normale Supérieure de Yaoundé, le dernier concours d’admission au barreau du Cameroun ! Des étudiants

de première année de droit demain nous défendront et la question est ils nous défendront où et comment, avec quoi comme bagage juridique !

Voilà pourquoi le combat doit continuer et les grandes vacances à venir nous offrent une occasion propice pour dire « non ce n’est pas le Cameroun que nous voulons, nous ne voulons pas de cet héritage ». Ne nous a-t-on pas appris que la race va toujours en s’améliorant ? Comment se fait-il que les enfants soient si nuls et plus cancres ? Pire que les parents ! Nous devons leur imposer le débat, nous ne refuserons pas le combat s’il nous est imposé. La minorité régnante de Yaoundé le sait mais nous, en sommes-nous donc conscients ? Par notre détermination, nous avons fait ré-admettre madame Nti Mfoumou Estelle Nadia mais nous n’avons pas pu empêcher qu’elle figure sur la même liste que madame Beti Mfoumou Armelle Thilda car c’est elle qui avait initialement pris sa place, elle la fille du gouverneur de la région du Littoral prenant la place de Nti Mfoumou Estelle Nadia fille d’une ménagère et d’un papa au chômage vivant dans les bilobi de Nkol-Ndongo dans le 4ème arrondissement de Yaoundé ; elle est originaire de la Lékié.

Avons-nous conscience que ceux qui règnent à Yaoundé nous privent de l’oxygène donc nous avons tous besoin pour vivre ?

Admission à l’Ecole Normale Supérieure modifiée par Jacques Fame Ndongo le 07 sept. 2012

Je me tiens encore devant vous ce matin pour rappeler que face au piétinement permanent des valeurs de la République, c’est toujours le sentiment de l’injustice qui détermine l’éveil ou le réveil de la prise de conscience. C’est Yaoundé, c’est la minorité régnante qui détermine le terrain de notre affrontement. Alors oui, le vent, le souffle de l’indignation, aura tous les visages, le visage des paniers vides, le visage des bassines sans eau, des villages sans piste, sans route, des hôpitaux sans médicament, des écoles sans salle de classe, des maisons sans électricité etc.

J’ai un devoir vis-à-vis du peuple camerounais parce que c’est en toute liberté et indépendance que j’ai choisi de m’engager dans la vie politique nationale. J’ai aussi un devoir vis-à-vis des institutions de notre pays et de ceux qui les incarnent, c’est ce devoir qui m’invite à dire, à proclamer que si la différence existe, toutes les différences ne sont pas pour autant égales entre elles. Nous refusons la différence qui parque la majorité, les méritants, les valeurs dans l’arrière-cour des médiocres et des fainéants. Non nous ne voulons plus de ces soldats, nous ne voulons plus de ces médecins, nous ne voulons plus de ces magistrats, non nous ne voulons plus de ces avocats de ces enseignants, de ces avocats de ces administrateurs civiles si vides ! Non nous demandons que les valeurs de la république inscrites dès le préambule de notre Constitutions soient mises en œuvre. Ce n’est pas une demande mais une exigence parce que c’est inscrit en chacun de nous et dans le texte fondateur de notre pays. Il ne peut en être désormais autrement. Oui nous refusons la domestication de la pauvreté, nous refusons qu’on nous impose une société aux repères ambigus comme aurait dit Jean Marc Ela dans La plume et la pioche.

Chers compatriotes, nous devons nous rappeler sans cesse que le combat, le séculaire combat pour la paix, pour le travail et pour la patrie n’est jamais

entièrement gagné et que c’est tous les jours qu’il vaut la peine d’être livré. Oui je suis heureux de compter sur votre engagement et votre détermination.

© Correspondance : Dr Vincent-Sosthène FOUDA

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