Ce soutien exprimé aux forces engagées aux frontières s’est manifesté samedi dernier.

Au bout de quelque deux kilomètres entre le stade Mbappe Lepe à Akwa et la place du Gouvernement, en passant par Bonadibong, environ deux milliers de jeunes ont marché silencieusement samedi dernier en mi-journée pour exprimer leur opposition aux menées des groupes qui attaquent le Cameroun à ses frontières orientale et septentrionale. Un moment de solidarité et de recueillement au cours duquel ces écoliers, collégiens et lycéens, encadrés par des associations de jeunes de divers horizons, les responsables locaux de l’éducation…, ont largement insisté sur la nécessité de dire aux soldats au front que le « pays tout entier ne peut que les soutenir et reconnaître leur sacrifice », selon l’expression de Nelly Nyake, élève en première au lycée technique de Koumassi.

Les dizaines de calicots et pancartes que portaient les marcheurs le disaient aussi en des termes plus précis que le public a pu retenir. Leur volonté profonde tout d’abord est un leitmotiv souvent répété en grandes lettres : « Un seul mot, paix ! ». Mais, ils ont aussi invité les assaillants à changer de cap : « Stop, don't touch my country » ; tout en exprimant l’unité du pays attaqué : « De tout cœur avec nos frères du nord et de l'est". Quoi qu’il en soit, finalement, avec les mots que comprennent bien les gens de leur âge, ils ont conclu : "Personne ne peut tcha'a (attraper pour soumettre) mon Cameroun". Ainsi parlaient ces « Patriotes jusqu'à la gare », « Fiers d'être Camerounais ».

Au bout de leur effort, les jeunes se sont installés sur le parvis de la poste de Bonanjo pour faire expédier un message de soutien au chef des armées, le président Paul Biya, ainsi que des centaines de lettres particulières écrites sur place et adressées directement aux soldats. Des mots sympathiques qui rappelaient souvent « aux gars, que le pays compte sur [eux] et [les] soutient ». Facteur pour l’occasion, le Sg de la région du Littoral, Ludovic Etienne Ngbwa, a reçu la correspondance qu’il a promis de transmettre.

Avant la dispersion des manifestants dans les arrondissements de Douala, M. Ngbwa a félicité l’initiative qui a été intégrée dans le programme officiel des activités liées à la fête de la Jeunesse. Ces jeunes, a-t-il observé, expriment leur disponibilité à restaurer et préserver la paix au Cameroun, faisant ainsi preuve d’une compréhension des enjeux de leur environnement.