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© Camer.be : Paul Moutila
- 31 May 2025 01:20:41
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Paul Atanga Nji exige 300 signatures de Maurice Kamto pour la présidentielle 2025 au Cameroun :: CAMEROON
Paul Atanga Nji, ministre de l'Administration Territoriale, a lancé un avertissement sans équivoque lors d'une conférence de presse à Yaoundé : Maurice Kamto devra réunir 300 signatures d'élus ou de chefs traditionnels pour valider sa candidature à l'élection présidentielle d'octobre 2025. Cette exigence, présentée comme une "condition sine qua non", vise à éviter "une guerre des nerfs et tout malentendu" dans un processus électoral déjà tendu .
Le cadre légal : une épée de Damoclès
Le Code électoral camerounais stipule qu'un candidat issu d'un parti "non représenté" (sans élus nationaux ou locaux) doit obtenir 300 parrainages, dont 30 par région. Or, le MRC de Kamto, après son boycott des législatives de 2020, ne dispose d'aucun élu en fonction. Malgré la présence d'élus municipaux ralliés (ex-SDF), l'interprétation officielle rejette leur légitimité à "représenter" le parti .
Les options de Kamto : parcours du combattant
1. Collecte de signatures : Complexe dans un pays où les élus locaux sont majoritairement proches du RDPC au pouvoir.
2. Alliance avec l'UMS : Des tractations secrètes sont en cours pour une investiture par ce parti, nécessitant la démission de Kamto du MRC. Une stratégie jugée "suicidaire" par des analystes, car elle fragiliserait son mouvement .
3. Recours juridique : Son camp argue que les élus ralliés au MRC valident sa représentativité. Une position rejetée par le gouvernement, qui promet un rejet par le Conseil constitutionnel .
Enjeux et tensions : la démocratie en sursis
- Atanga Nji instrumentalise les règles pour éliminer un rival perçu comme menaçant .
- ELECAM, l'organe électoral, est accusé de manipuler le fichier électoral (8,1 millions d'inscrits) et de bloquer la diaspora, traditionnellement hostile au régime .
- L'ONU, sollicitée pour superviser le scrutin, refuse de rendre publique sa convention avec ELECAM, alimentant les craintes de fraude .
L'heure des choix
La bataille des 300 signatures dépasse la technicité juridique : elle incarne la fracture entre un pouvoir autoritaire et une opposition asphyxiée. Kamto, qui mobilise la diaspora à Paris ce 31 mai , devra trancher : plier devant les exigences du régime ou risquer l'exclusion. Dans les deux cas, l'élection présidentielle de 2025 s'annonce comme un champ de mines pour la crédibilité démocratique du Cameroun.
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