L’opposant politique camerounais Parfait Mbvoum a été officiellement convoqué à la gendarmerie du groupement du Mfoundi ce jeudi 13 mars 2025 à 11h. Cette convocation fait suite à des déclarations polémiques qu’il a faites sur la chaîne Info TV, où il a évoqué la Brigade Anti-Sardinards (BAS) et cité l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo sur la nécessité des coups d’État lorsque les institutions sont bloquées.  

Les propos qui ont déclenché la convocation  

Lors de son passage sur Info TV, Parfait Mbvoum a affirmé que la BAS représentait « une chance pour le Cameroun ». Il a ensuite cité Laurent Gbagbo, déclarant : « Quand les institutions sont bloquées, les coups d’État sont nécessaires. » Ces propos ont immédiatement suscité des réactions vives, notamment de la part du préfet du Mfoundi, qui a ordonné son audition par les forces de l’ordre.  

Les autorités reprochent à Mbvoum d’avoir tenu des déclarations jugées subversives et susceptibles de troubler l’ordre public. Cette convocation intervient dans un contexte politique tendu au Cameroun, où les opposants au régime en place font souvent face à des pressions et des intimidations.  

Une situation qui relance le débat sur la liberté d’expression  

La convocation de Parfait Mbvoum soulève des questions sur la liberté d’expression au Cameroun. Les défenseurs des droits de l’homme et les organisations de la société civile dénoncent régulièrement les restrictions imposées aux voix critiques du gouvernement. Pour eux, cette convocation s’inscrit dans une logique de répression des opposants politiques.  

Cependant, les autorités camerounaises justifient leur action en invoquant la nécessité de préserver la stabilité et la sécurité nationale. Elles estiment que les propos de Mbvoum, en appelant implicitement à un coup d’État, franchissent une ligne rouge et ne peuvent rester sans réponse.  

Les enjeux pour Parfait Mbvoum et l’opposition  

Parfait Mbvoum, figure connue de l’opposition camerounaise, risque de faire face à des conséquences judiciaires sérieuses si les autorités décident de poursuivre cette affaire. Cette convocation pourrait également servir à intimider d’autres voix critiques, dans un contexte où les élections de 2025 approchent et où les tensions politiques sont vives.  

Pour l’opposition, cette situation est l’occasion de dénoncer ce qu’elle considère comme une tentative de museler les dissidents. Les partisans de Mbvoum appellent à une mobilisation pour défendre la liberté d’expression et les droits politiques au Cameroun.  

Perspectives et réactions  

Alors que Parfait Mbvoum se prépare à comparaître devant la gendarmerie, l’attention est tournée vers les prochaines étapes de cette affaire. Les observateurs politiques s’interrogent sur les motivations réelles derrière cette convocation et sur ses implications pour l’avenir de la démocratie camerounaise.  

Cette affaire rappelle également l’importance du rôle des médias et des plateformes d’expression dans un contexte politique fragile. Les déclarations publiques des leaders politiques, surtout dans un pays comme le Cameroun, ont des répercussions immédiates et profondes.  

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