le journaliste Bruno Bidjang s'est retrouvé une fois de plus devant le tribunal, dans le cadre de son procès pour "propagation de fausses nouvelles". Après avoir plaidé coupable lors de l'audition précédente en mars, Bidjang attendait les réquisitions du commissaire du gouvernement.

Cependant, le tribunal a été confronté à un obstacle inattendu lorsque le commissaire du gouvernement a signalé qu'il ne disposait pas du casier judiciaire du prévenu, demandant ainsi un renvoi supplémentaire pour obtenir ce document. Malgré la reconnaissance des faits par l'avocat de Bidjang, le tribunal a suivi la demande de renvoi, maintenant ainsi Bidjang en prison au moins jusqu'à la prochaine audience en mai 2024.

Cette situation soulève des questions sur la prolongation de la détention du journaliste, semblant indiquer une stratégie pour le maintenir en prison aussi longtemps que possible. Une situation d'autant plus préoccupante alors que Bidjang était en liberté dans une autre affaire.

Avant même son incarcération, Bidjang avait tenté de rectifier ses propos en rédigeant des lettres d'excuses au président Paul Biya, au ministre de la Défense Beti Assomo, et au gouvernement, exprimant des regrets pour ses déclarations suite à l'augmentation du prix du carburant. Il avait même promis de supprimer ses comptes sur les réseaux sociaux.

Cependant, ces démarches n'ont pas suffi à éviter son emprisonnement le 23 février 2024, où il est maintenu depuis près de deux mois.

La détention prolongée de Bidjang soulève des préoccupations croissantes concernant la liberté d'expression et le respect des droits de l'homme au Cameroun. La société civile et les organisations de défense des droits de l'homme continuent de demander sa libération, soulignant l'importance de la liberté de la presse dans une démocratie saine.

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