Femmes autonomes et fières 3e édition : cinq lauréates sous le feu des projecteurs
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Grâce à leur concours qui célèbre l’entreprenariat féminin, les Boissons du Cameroun ont permis à cinq femmes porteuses de projets innovants de gagner les prix mis en jeu devant leur permettre d’accroître leur micro entreprise.

Des youyous retentissent à l’esplanade haute du Musée national. Il est environ 17 heures le 7 mars dernier. Des femmes lauréates de la 3e édition du projet « Femmes autonomes et fières » mis en œuvre par l’entreprise les Boissons du Cameroun exultent.

La cérémonie de remise des prix est présidée par la ministre de la Promotion de la femme et de la famille (Minproff), Marie Thérèse Abena Ondoa. Elle est accompagnée des membres du jury qui viennent d’attribuer les notes aux 20 candidates ayant participé au pitch ; épreuve au cours laquelle les femmes ont présenté leur projet. Le jury est présidé par Isabelle Makota, par ailleurs cadre au Ministère de la promotion de la femme et de la famille ; les membres sont : Bernard Souwore des petites et moyennes entreprises, de l’économie sociale et de l’artisanat ; Rosette Nkoh Mekong du ministère des mines et du développement technologique ; Parfait Eppoh du ministère du Commerce ; Aubin Betkeu des Boissons du Cameroun et Appolonie Ngono représentant la société civile.

Venu le temps des résultats, les candidates retiennent leur souffle. Le rapporteur du jury fait durer le suspense en donnant les notes attribuées à chacune et  en déclinant les rangs. Ainsi de suite, la première note est revenue à Ngo Grace Ewang avec son projet « Eyasu », qui a le mérite de produire des tissus à base des fibres de bananier plantain.

A la veille de la célébration de la 39e édition de la journée internationale de femme, dont le thème retenu est « investissez en faveur des femmes », la Minproff a félicité les Boissons du Cameroun, à travers sa marque « Beaufort » pour avoir mis ce projet sur pied. Elle s’est réjouie de l’esprit entrepreneurial des Camerounaises dans tous les domaines. La ministre a surtout encouragé la lauréate pour son projet « original » avant de lui remettre un chèque d’un million Fcfa devant contribuer au processus de recherche encore en cours. En plus de la lauréate, Marie Thérèse Abena Ondoa a annoncé que le Minproff mettra à la disposition des quatre autres femmes ayant obtenu de meilleurs notes, une enveloppe de 2 millions Fcfa, et le montant sera partagé fonction de la note obtenue. Non sans exhorter celles qui n’ont pas eu la moyenne requise à redoubler d’ardeur au travail et à ne surtout pas se décourager.

Made in Cameroon

La présidente du jury a déclaré que « les femmes évoluent dans ce qu'elles font. Elles améliorent la qualité de leurs produits. C'est vrai, il y a encore beaucoup de choses à faire, notamment dans le packaging et aussi dans la gestion financière de leurs activités. Mais, les 20 projets présentés aujourd'hui ont été d'un niveau assez élevés ». Elle ajoute que la différence des cinq lauréates se trouve dans l'innovation, le made in Cameroon, la pertinence et la viabilité du projet. « Et aussi la matière première utilisée par ces dames dans la production, surtout pour la lauréate, utiliser la fibre du bananier aujourd'hui pour confectionner des habits, des produits de santé, c'est assez-innovant il faut le reconnaître ».

Réaction

Ngo Grace Ewang, lauréate "Je remercie les Boissons du Cameroun pour ce coup de pouce"

Nous avons présenté le projet de formation de la femme rurale à l'extraction, la transformation et la production de tout ce qui est possible à partir des fibres et du tronc de bananier plantain. Au Sud-ouest, nous avons commencé une recherche depuis neuf ans, parce que le plantain à 98% dans l’alimentation des habitants de cette région. En explorant toutes les possibilités  de formation de la femme à la diversification de ses revenus à partir de ce qu'elle cultive déjà chaque jour et qu'elle mange, nous pouvons diversifier ses sources de revenus puisqu'elle est au centre de la famille. Dans notre recherche, pour produire un pagne à base de fibre de bananier plantain, nous avons rencontré d'autres personnes qui le faisaient déjà. Par exemple en Ouganda, au Kenya et en Asie, une plante de plantain vous donne au moins 25 produits. Alors qu'au Cameroun, nous sommes encore en train de ne consommer que le régime de plantain. Et, dans ce cas, la femme n'a que 1000 Fcfa sur son régime de plantain alors que dans d'autres pays, une femme qui coupe son tronc de bananier a au moins 25 mille Fcfa au total; parce qu'elle coupe le régime, elle explore la nappe, le jus qui se trouve à l'intérieur pour les produits pharmaceutiques. Je remercie les Boissons du Cameroun pour cet important coup de pouce.

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