Arrestation d'un Enseignant à Mokolo : Violation des Droits Fondamentaux et Dérive Autoritaire
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Une arrestation qui soulève des interrogations et alimente les discussions : BADA Jean Eric, enseignant instituteur renommé de la ville de Mokolo, dans la région de l'Extrême-Nord, a été appréhendé hier soir et détenu à la SEMIL de Mokolo sur ordre du préfet du Mayo Tsanaga. Cette action a créé un tollé au sein de la communauté éducative et parmi les défenseurs des droits constitutionnels.

BADA Jean Eric, en plus de sa carrière éducative, est un fervent soutien du mouvement de grève des enseignants. Son arrestation, perçue comme un acte d'intimidation et de répression, suscite des inquiétudes quant à l'utilisation abusive du pouvoir et à la restriction des droits fondamentaux.

La décision de le retenir à la SEMIL de Mokolo en attendant d'être entendu par le préfet du Mayo Tsanaga le lundi prochain a suscité des réactions d'indignation. Cette action pose la question de l'ingérence de l'administration préfectorale dans des affaires qui semblent dépasser ses prérogatives, questionnant ainsi la légitimité de la SEMIL dans une affaire liée à une grève des enseignants.

La situation devient préoccupante alors que les enseignants annoncent la reconduction de leur mouvement de grève pour la semaine du lundi 27 novembre au vendredi 1er décembre 2023, sous le slogan CRAIE-MORTE. Les directives énoncées pour cette période appellent à une désertion des salles de classe, encourageant les enseignants à remplir des fonctions administratives plutôt que pédagogiques.

Ces consignes ont été diffusées, incitant les enseignants à rejoindre leurs postes, mais à délaisser les activités d'enseignement traditionnelles. Il est recommandé de se focaliser sur des tâches administratives et de ne pas prodiguer de cours pendant cette période.

La détention de BADA Jean Eric intervient comme une réponse autoritaire à un mouvement revendicatif légitime et pacifique visant à améliorer les conditions de travail et de vie des enseignants camerounais. Cette arrestation témoigne d'une dérive inquiétante vers la criminalisation des mouvements sociaux.

Au-delà de l'affaire individuelle de BADA Jean Eric, cette situation soulève des préoccupations plus larges sur la protection des droits constitutionnels et la liberté d'expression au Cameroun, surtout dans le contexte des mouvements sociaux et des revendications légitimes des travailleurs, en l'occurrence ici, les enseignants.

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