Emmanuel Macron : “J'invite le président Biya à des gestes d'ouverture”
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Le président français s'est confié à Jeune Afrique, interrogé par Benjamin Roger et Marwane Ben Yahmed sur la répression de l'opposition, "dont Maurice Kamto fait les frais".

L'interview du chef de l'Etat français publiée vendredi 20 novembre dernier sur la version internet de Jeune Afrique, a passé en revue l'mage de la France, les caricatures du Prophète Mahomet, le Sahel, le franc CFA, le Sahara, la démocratie, la colonisation, Alassane Ouattara, Alpha Condé, Paul Kagame…

Emmanuel Macron a été Interrogé aussi sur le Cameroun, le conflit dans les régions du Nord-ouest, du Sud-ouest et la répression de l'opposition dont "Maurice Kamto fait les frais". Il s'est défendu d'inaction et d'impuissance à ce propos, assumant et réitérant au contraire des pressions sur le chef de l'Etat camerounais : " (...) je vous rappelle que, pendant très longtemps, le président Paul Biya n'est pas venu en visite officielle en France.

Nous avons eu des contacts par voie téléphonique, mais je lui avais demandé des gestes de confiance avant sa venue à Lyon, en octobre 2019. Il les avait faits, il y a un an, avec un certain nombre de libérations. La situation s'est de nouveau tendue, et j'invite le président Biya à effectuer des gestes d'ouverture."

Et Emmanuel Macron a ajouté : "Lui aussi doit préparer le renouvellement et pacifier son pays, d'autant qu'il a un autre défi beaucoup plus grand : celui de l'avancée de Boko Haram. Il faut qu'il réengage au maximum son pays dans la lutte contre le terrorisme aux côtés du Nigeria et surtout du Tchad qui porte beaucoup de la charge, parfois seul", regrette le président français.

La présidence de la République du Cameroun n'a jusqu'ici pas réagi à cette interview d'Emmanuel Macron qui revendique, sans fioritures, une fois encore, une inspiration et une influence non démenties, sur les mesures d'apaisement concédées par le président Paul Biya. De ce point de vue, Paris pèse donc assurément sur la gestion des crises politiques et sécuritaires que traversent le pays. Tandis que s'enlise la situation, quelle est la nature et jusqu'où peuvent aller les gestes d'ouverture préconisés ?

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