Bras de fer entre le groupe Mantoum et le Maire de la commune de Foumban
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Bras de fer entre le groupe Mantoum et le Maire de la commune de Foumban au sujet des constructions anarchiques dans la cité.

Après le Round 1 du mercredi 21 octobre 2020 entre le préfet du département du Noun, Boyomo Donatien et Tomaïno Ndam Njoya, première magistrate de la ville de Foumban au sujet de la mise sur pied par l'exécutif communal d'une police d'hygiène devant faciliter l'assainissement de la ville de Foumban comme cela est prévu dans le Code Général des Collectivités Territoriales Décentralisées, qui a fait parler de Foumban dans les unes des journaux, voici encore venu un autre mercredi "mouvementé" dans la capitale culturelle.

L'objet de ce "Round Two" est que le Maire n'entend pas que l'on construise de façon désordonnée dans la ville dont elle a la charge en tant qu'élue locale. Un édifice est en cours de construction à la porte d'entrée de la ville de Foumban à une trentaine de mètres de l'hôpital de district. Cet édifice placé au sommet de la colline appartiendrait au groupe Mantoum.

Il semble que le propriétaire était descendu voir le Maire pour une autorisation d'un permis de bâtir. Et ils ont discuté des procédures de délimitation pour la construction de ce bâtiment. Ce matin, le Maire et ses adjoints sont descendus sur le terrain pour inspecter les travaux de la construction d'un talus sur ce tronçon qui rentre dans le cadre du projet d'urbanisation de la ville. Et ils ont constaté que le propriétaire n'a pas respecté les procédures de délimitation fixées par le service technique de la commune.

Répondant à la question comment réagissez-vous en tant que celle qui est attendue par les populations pour faire avancer le développement de la ville du journaliste exerçant à la Puakone Radio and Communication (Dégramaud Njifon), Madame le Maire affirme : " je pense que le premier adjoint au préfet a fait ce qu'il devait faire. Le problème se pose au niveau du chantier. Il a eu la même compréhension que nous. Il est venu et il a demandé qu'on arrête les travaux. On est venu aussi pour mettre la croix. Donc on va dans le même sens. On ne doit pas gêner le développement de la ville. On part dans le sens de poursuivre les travaux d'intérêt commun et de service public".

En fait, notre rôle en tant qu'acteurs de la cité, ce n'est pas de pleurnicher avec ceux qui pleurent, ce n'est pas de dormir avec ceux qui n'ont aucune conscience des problèmes, encore moins des solutions qui peuvent leur être trouvées, ce n'est pas de nous agiter dans la chasse quotidienne à la friandise de la galère. Notre rôle, c'est de défricher les nouveaux sentiers pour redonner et entretenir l'espoir que le meilleur est toujours possible malgré tout. Nous n'avons aucun intérêt à participer au nihilisme des désespérés électoraux.

Nous ne devons pas gaspiller nos énergies, nos ressources et notre temps à nous entre-détruire, nos compétitions infantiles ont déjà assez de dégâts. Il nous appartient de faire la part des choses, entre l'essentiel et ce qui ne l'est pas, entre les objectifs et ce qui ne peut être que des obstacles plus ou moins coriaces.

Notre plus grande tâche qui n'est ni moins ni plus que la solidarité sociale dont nous devons nous armer, consiste à semer l'espoir pour demain, en formant sans relâche le jugement populaire avec plus de Lumières et de mieux de discussion/dialogue pour ensemencer/promouvoir chez nous la culture de la réflexion au développement et surtout le goût universel pour l'excellence. Le développement du Noun doit transcender le cadre des formations politiques pour embrasser une dimension ontologique qui appelle chacun et chacune à une prise de conscience.

Bravo à Madame le Maire pour cet héroïsme. Dans ma lettre que je vous avais adressée au soir de la prestation de votre serment, je vous avais promis de vous soutenir (dans le bon sens), non pas parce que je serais militant ou sympathisant de votre famille politique mais tout simplement parce qu'en tant qu'administrateur de la raison, je refuse de laisser passivement et lâchement les autres penser à ma place et je m'abstiens aussi de penser pour les autres.

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