Le domicile de Henri Konan Bédié sous protection
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La tension est une nouvelle fois montée en côte d'ivoire. Lundi dernier, une centaine de membre des forces de l'ordre ont encerclés la résidence du chef de l'opposition Henri Konan Bédié.

La police a tiré des gaz lacrymogènes pour disperser les journalistes et les militants et empêcher la tenue d'une conférence de presse que devait donner l'opposition à la résidence de l'ancien président.

Une opération qui fait suite à un appel des opposants à la désobéissance civile, mais surtout à la nomination de l'homme politique à la tête d'un "Conseil national de transition" proclamé par l'opposition.

Selon les premières informations, après un face à face tendu si certains de ces partisans ont été arrêté, Henri Konan Bédié est toujours libre. En revanche son numéro deux, Maurice Kakou Guikahue, a été emmené par la police, selon plusieurs journalistes présents à proximité de la résidence. Selon des sources proches du gouvernement, M. Guikahue n'a pas été arrêté, mais reconduit à son domicile.

Deux autres responsables de l'opposition ont indiqué à l'AFP être bloqués à leur domicile par les forces de l'ordre.

"Je suis chez moi, il y a douze gendarmes devant mon portail, deux camions de gendarmes dans la rue devant et un camion de police dans la rue derrière ma maison. Ils ont bouclé toutes les sorties de mon domicile", a déclaré Assoa Adou, secrétaire général d'une branche du Front Populaire Ivoirien (FPI).

"Je vais bien, mais c'est le blocus. On ne peut pas sortir de chez moi, les trois voies d'accès sont bloquées" par les forces de l'ordre, a déclaré de son côté Abdallah Albert Mabri Toikeusse, ancien ministre qui a rejoint l'opposition avant l'élection présidentielle, et chef d'un petit parti, l'Union pour la démocratie et la paix en Côte d'Ivoire.

Quant au porte-parole de l'opposition, Pascal Affi N'Guessan, président d'une autre branche du FPI, "je ne crois pas qu'il ait été arrêté", a affirmé à l'AFP son propre porte-parole Issiaka Sangaré. "Il y a un blocus devant chez lui", a-t-il ajouté, précisant ne pas pouvoir dire s'il était présent à son domicile.

Le pouvoir contre-attaque

Après les déclarations de l'opposition, l'heure est à la contre-attaque pour le pouvoir ivoirien.

"Le lundi 2 novembre 2020, M. Pascal Affi N'Guessan, s'exprimant au nom d'une plateforme de l'opposition, a annoncé la mise en place d'un organe de transition dénommé conseil national de transition devant se substituer aux institutions républicaines légalement établies. Cette déclaration ainsi que les violences perpétrées suite au boycott actif constituent des actes d'attentat et de complot contre l'autorité de l'Etat et l'autorité du territoire national", a déclaré le minsitre de la Justice ivorien Sansan Kambilé lors d'une conférence de presse.

"Le gouvernement a saisi le procureur de la République d'Abidjan afin que soient traduits devant les tribunaux les auteurs et les complices de ces infractions", a ajouté Sansan Kambilé.

Alassane Ouattara, officiellement réélu pour un troisième mandat à la présidence, continue de clamer sa victoire, malgré un scrutin controversé, toujours dénoncé par une partie de la société civile.

"Respecter l'ordre constitutionnel"

La Cédéao, l'UA et l'ONU ont appelé mardi dans un communiqué commun l'opposition ivoirienne, qui ne reconnait pas la réélection du président Alassane Ouattara et veut instaurer un régime de "transition", à "respecter l'ordre constitutionnel".

La Communauté des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), l'Union africaine et les Nations unies demandent à l'opposition de "respecter l'ordre constitutionnel" et de "privilégier la voie du dialogue", appelant aussi "toutes les parties" à la "retenue pour préserver les vies humaines", selon le communiqué, alors que le bras de fer entre pouvoir et opposition s'est durci mardi en Côte d'Ivoire.

La veille, les délégations de l'Union Africaine et de la Cédéao ont affirmé avoir observé une campagne s'étant déroulées d'une façon plutôt favorables, selon les instances panafricaines.

"La mission estime que le premier tour de l'élection du président de la République de la Côte d'Ivoire, s'est déroulée d'une manière globalement satisfaisante en dépit d'un contexte politique caractérisé par l'absence du consensus sur les processus conduisant à l'élection du 31 octobre 2020, entre les acteurs politiques", avait affirmé le chef de la délégation africaine Dileita Mohamed Dileita.

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