Pouvoir : et si l’obsession était normale
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Des ruines partout, les disettes, les pandémies, l’amour du pouvoir, qui peut encore en douter, tout se passe sous nos nez tous les jours, et de plus en plus avec insistance. Pour les ruines, le dernier exemple nous vient du Liban, pays du Proche Orient, avec 54% de la population qui pratique l’islam. Pendant que le hajj, pèlerinage que font les musulmans aux lieux saints de la ville de La Mecque est encore en cours, une explosion a eu lieu le 4 août 2020 dans un quartier du port de Beyrouth la capitale, provoquée par plusieurs tonnes de nitrate d’ammonium, une substance dangereuse stockée depuis six ans dans un entrepôt « sans mesures de précaution », de l’aveu même du Premier ministre.

Le dernier bilan est de 158 morts, 21 disparus et 6000 blessés. Les images montrent une ville en ruines, des secouristes debout sur des restes de matériaux détruits, empêtrés dans du fer à béton. Essayant sans trop y croire de creuser dans les ruines dans l’espoir de retrouver un corps. Les squelettes des bâtisses jadis dressés ici sont le vrai symbole de la désolation.

Pour les pandémies, alors que le Sida, le choléra, la tuberculose, la poliomyélite, le paludisme et d’autres tueurs lents ne sont pas encore vaincus, le monde entier est frappé depuis décembre 2019 par la pandémie du corona virus, appelé covid-19. Le bilan à date fait état de plus de 715 000 morts dans le monde depuis fin décembre, selon l’Agence France-Presse (AFP) dans le point du vendredi 7 août. Globalement, le nombre de morts a doublé depuis le 26 mai, et 100 000 décès supplémentaires ont été détectés depuis un peu moins de trois semaines. Pendant que l’on croit le virus maîtrisé, il se révèle sous d’autres faces, le danger est loin d’être écarté.

La maladie a révélé une fois de plus à l’homme sa vulnérabilité, en déstabilisant les systèmes sanitaires, économiques et même sociales que l’on croyait les plus solides. Le pays présenté comme le plus puissant au monde, les Etat Unis d’Amérique, est paradoxalement celui qui continue à subir de plein fouet les désastres de la pandémie, avec le nombre de victimes le plus élevés, 5 millions de cas de contaminés et 162 423 morts.

Le pouvoir à mort

L’amour du pouvoir, chacun l’a à son petit niveau, et ceux qui ont la possibilité de détenir le pouvoir suprême, s’y accrochent corps et âme. En Côte d’Ivoire, les manifestations ont cours dans la rue depuis que le président Alassane Dramane Ouattara a annoncé le 6 août 2020 qu’il est candidat à l’élection présidentielle du mois d’octobre. En fonction depuis 2011, il avait déclaré lui-même en mars 2020 qu’il ne sera pas candidat parce qu’il voulait se reposer, laissant la possibilité de se présenter à son homme de main le premier ministre Amadou Gon Coulibaly. Sauf que ce dernier est mort subitement le 8 juillet 2020, et Alassane Ouattara est revenu sur sa décision, il veut rester au pouvoir. Face à lui, parmi les candidats, il y un ancien président de la république aussi, Henri Konan Bédié âgé de 86 ans. Il avait déjà dirigé le pays de 1993 à 1999, et avait été renversé par un putsch militaire. Il s’était alors réfugié en France, mais a déposé sa candidature en 2000, qui a été invalidé.

Depuis lors il n’a jamais renoncé au pouvoir. Il est revenu à la charge en 2011, et arrivé 3eme au premier tour, il avait alors appelé à voter Alassane Ouattara au deuxième tour, et lui apporta également son soutien en 2015. Les accords entre les deux semblent ne plus marcher en 2020, il veut de nouveau être président, et répond à ses adversaires qui critiquent son âge avancé que “l’âge est un atout”, et qu’il veut devenir président pour permettre aux jeunes de prendre le pouvoir !

Mais le cas ivoirien n’est ni isolé ni plus grave. Alassane Dramane Ouattara n’est qu’à la recherche du troisième mandat, mais au Cameroun le président Paul Biya est à son 7eme, et règne depuis 38 ans. En Guinée Equatoriale, le président Théodoro Obiang Mbasogo est président depuis 1979, soit 41 ans. Il avait remplacé à ce poste après un coup d’état son oncle Macias Nguema Ndong, qui après avoir pris le pouvoir en 1968 s’autoproclama président à vie en 1972. Au Gabon la famille Bongo rège depuis 53 ans, soit 42 ans pour le père Omar Bongo Ondimba qui a régné du 2 décembre 1967 jusqu’à sa mort le 8 juin 2009, et déjà 11 ans pour le fils Ali Bongo qui est président depuis le 16 octobre 2009. Au Togo, la famille Eyadema manifeste aussi l’amour du pouvoir depuis 53 ans également, soit 38 pour le père Gnassingbé qui a régné du 15 avril 1967 jusqu’à sa mort le 5 février 2005, et 15 ans pour le fils Faure Gnassingbé, porté au pouvoir par les militaires après la mort de son père, ce qui lui permit d’organiser les élections présidentielles le 4 mai 2005 en se portant candidat, pour mieux se mettre en place. Au Tchad, cela fait 30 ans que Idriss Deby Itno est au pouvoir, qu’il a pris de force depuis le 4 décembre 1990 après un coup d’état qui lui a permis de destituer Hissène Habré, pour ne s’arrêter que sur ces exemples dans les ex colonies françaises.

C’était écrit

Amour du pouvoir, pandémies, ruines, comment comprendre ce qui se passe dans le monde aujourd’hui ? L’homme se réfère toujours au divin face aux situations incompréhensibles. Et face à tout ce qui arrive de manière aussi flagrante ces derniers temps, un regard dans la bible nous fait lire dans le livre de Matthieu chapitre 24 que les disettes, les ruines et la pandémie sont les signes que les signes, mais que ce ne sera pas encore la fin. Et au troisième chapitre de la deuxième lettre à Timothée, chapitre 1 on lit « Sache que, dans les derniers jours, il y aura des temps difficiles. Car les hommes seront égoïstes, amis de l’argent, fanfarons, hautains, blasphémateurs, rebelles à leurs parents, ingrats, irréligieux, insensibles, déloyaux, calomniateurs, intempérants, cruels, ennemis des gens de bien, traîtres, emportés, enflés d’orgueil, aimant le plaisir plus que Dieu, ayant l’apparence de la piété, mais reniant ce qui en fait la force. Eloigne-toi de ces hommes-là. »

De quoi conclure que les pandémies jouent leur rôle, les guerres et les ruines jouent leur partition, les obsédés du pouvoir sont dans un rôle, ce sont les prophéties bibliques qui s’accomplissent. Mais il faut garder à l’esprit que comme disais Jésus dans la bible, il est impossible qu’il n’arrive pas des scandales, il faut bien que la parole s’accomplisse, mais malheur à celui par qui ils arrivent.

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