Frais d’examen du Cep : Un instituteur sous les verrous
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Accusé de détournement de 247 500 Fcfa, Ndokobai Michel croupit à la prison centrale de Maroua depuis le 20 juillet dernier en attendant de passer à la barre.

Ndokobai Michel, instituteur à l’école publique de Gazawa séjourne actuellement à la prison centrale de Maroua, en attendant de se présenter à la barre pour répondre des faits de détournement de 247 500 Fcfa dont il est accusé. Il se passe que, ce dernier, désigné pour percevoir les frais d’examen des candidats au Certificat d’études primaires (Cep) du sous-centre de Gazawa, aurait distrait l’argent de 45 d’entre eux. Puisque la veille de l’examen (20 juillet dernier), ces candidats étant allés consulter les listes n’ont vu leurs noms inscrits nulle part. Alertés, leurs parents sont allés à la rencontre de l’inspecteur d’arrondissement pour avoir des explications.

Invité aux débats, Ndokobai Michel devait expliquer comment les candidats peuvent avoir des récépissés, alors que leurs noms ne figurent pas dans les listes définitives. Il finit par avouer avoir détourné cet argent. D’après certaines indiscrétions, cet instituteur n’est pas à son premier forfait. Informés de la situation, le gouverneur de la région de l’Extrême- Nord, Midjiyawa Bakari et le préfet du Diamaré, Jean Marc Ekoa Mbarga se sont rendus à Gazawa le jour du début des épreuves du Cep (21 juillet dernier, Ndlr). Sur place, le patron de la région de l’Extrême-Nord a instruit que les 45 élèves, qui étaient à un doigt d’une année blanche, composent dans la salle de contentieux.

Une disposition qui est loin de rassurer les enfants et leurs parents, lesquels pensent que cette solution ne vise qu’à les calmer. « Ce n'est pas la première fois qu’il fait ça. Les élèves constituent le dossier et payent les frais mais quand vient le moment de composer, ils ne retrouvent pas leurs noms sur les listes. C'est quand-même inacceptable ce qu’il fait. Puisqu’il est en train d’hypothéquer l’avenir des enfants », se plaint Hayatou, un parent d’élève.

Pour Nguizbai Hawama, un autre parent, c’est une année blanche pour son rejeton. « Ces élèves ne sont pas reconnus par le ministère de l’Education de base comme des candidats à l'examen du Cep 2020. Le Cep n’est pas comme l’entrée en 6e où on peut gérer des pareilles situations au niveau local. C’est quand même un diplôme officiel. Donc tel que c’est parti, je ne pense pas que ça pourra aboutir à quelque chose », estime-t-il.

De tels cas de détournements de frais d’examens et concours se comptent par centaines chaque année sur l’ensemble de la région de l’Extrême-Nord.

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