Shanda Tonme, Président du MPDR "Nous sommes le creuset d’un destin exceptionnel pour notre pays"
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Le MPDR (Mouvement Populaire pour le Dialogue et la Réconciliation, ndlr) était en point de presse le 04 août 2020 à Yaoundé , la capitale politique du Cameroun. Shanda Tonme le président de ce parti en a profité pour analyser l'actualité de la scène sociopolitique du Cameroun. Ci-dessous la synthèse de ce rendez-vous avec la presse.

En permanence interpellés par l’actualité, nous restons fidèles à notre promesse de faire connaître notre point de vue, de délivrer notre position et notre vision, et de maintenir avec chaleur, rigueur, patriotisme et affection un contact suivi avec l’opinion à travers les premiers porteurs de nouvelles que sont les médias.

Ainsi donc, nous allons fréquenter quelques scènes événementielles d’intérêt.

1 – Les Relations entre l’Etat et les chefferies traditionnelles.

Il importe de rappeler qu’au-delà de toute polémique, interprétation orientée et compréhension partisane ou sectaire, il faudrait se rendre à l’évidence des dispositions institutionnelles, règlementaires et légales qui régissent les chefferies traditionnelles. Il n’y a pas, il n’existe pas, il ne saurait exister de concurrence entre l’Etat, superstructure d’encadrement nantie de la plénitude des compétences sur l’ensemble du territoire national, protecteur de la souveraineté nationale et seule habilité à représenter le pays internationalement d’une part, et la chefferie traditionnelle, auxiliaire de l’administration et structure coutumière locale sectarisée, par ailleurs limitée et circonscrite d’autre part.

La conséquence logique qui s’en dégage, c’est que pour mieux accomplir ses missions strictement coutumières et sectarisées, concernant de surcroît un groupe humain spécifique aux plans anthropologique, psychologique, rituel et moral, la Chefferie traditionnelle doit veiller à ne jamais entrer en conflit, et pour aucune raison, avec l’Etat, que ce soit directement ou indirectement. Celui qui ne peut que le moins et seulement le moins, ne peut pas le plus et ne saurait, en aucun cas, modifier les normes ni en édicter de nouvelles imposables à celui qui peut le plus et ordonnance la vie de l’ensemble du territoire de la République.

2 – Les Relations entre l’Afrique et la CPI

De plus en plus, les élites africaines, individuellement ou en groupe, de façon organisée ou en désordre, auraient tendance à se servir de la Cour Pénale Internationale (CPI), comme d’un instrument manipulable à dessein, pour régler des comptes ou pour entretenir quelques confusions sur la scène politique de leur pays. Le MPDR trouve très regrettable, que les mêmes qui couvrent cette institution judiciaire internationale d’opprobres, soient encore ceux qui tentent d’en abuser de façon infantile et maladroite. Par ailleurs, la saisine de la CPI, faut-il le préciser, est conditionnée par de nombreux préalables dont la maîtrise ne rentre pas dans des blagues de petits copains de cour de récréation. Un rappel à l’ordre s’impose.

3 – Le Décès de l’ancien capitaine de notre équipe nationale de football fanion.

Nous avons appris avec une profonde douleur, le décès de Stephen TATAW, ancien capitaine des Lions indomptables qui a été des plus belles épopées des heures de gloires de notre football. Mais plus que sa disparition, c’est le récit de sa décrépitude et de son manque de moyens adéquats pour vivre et se soigner, qui nous interpelle et commande une réflexion urgente au plus haut niveau. Le sport fait partie depuis des lustres, des facteurs d’expression et de célébration des emblèmes nationaux. Il ne faudrait pas que des sportifs de haut niveau qui ont porté le drapeau de notre pays au firmament de la considération internationale, connaissent une fin aussi triste. Nous interpellons ici le Ministre des sports et de l’éducation physique, pour une réflexion conséquente en vue des mesures adéquates à très brèves échéances. Le MPDR s’associe à l’ensemble de la nation camerounaise, pour présenter ses condoléances à la famille du capitaine émérite, à la famille du Football ainsi qu’à la grande famille sportive camerounaise en général.

Nous saisissons l’occasion pour vous informer que nous avons sollicité des audiences pour rencontrer dans les tous prochains jours, monsieur le Ministre des sports et de l’éducation physique, de même que monsieur le Président de la Fédération camerounaise de Football.

4 – Les perspectives d’une réforme du Franc CFA de l’Afrique centrale.

Si les informations qui nous parviennent sont crédibles, il serait souhaitable que le Gouvernement délivre sur le sujet, une communication appropriée de façon à taire les spéculations qui vont dans tous les sens.

Mais quoi qu’il en soit, le MPDR soutien des réformes qui tiennent compte de l’ensemble des préoccupations mutuelles de toutes les parties, préservent la dignité de nos pays, satisfassent nos experts et tranquillisent notre jeunesse de plus en plus regardante sur le contenu des différents accords de partenariat. Il demeure que les relations entre les nations recouvrent des intérêts variés, et sont conditionnées par une multitude de facteurs et de paramètres à la fois historiques, économiques, humains, géopolitiques et géostratégiques.

Des passions stériles ou des agitations en forme de défi sans substance en termes de rapports des forces conséquents, n’aident aucune partie à avancer. De même, la ruse, l’intention d’exploiter ou de dominer à outrance, ne constituent pas la meilleure approche, dans la mesure où mal conçus ou trop déséquilibrés, les accords entre les partenaires présagent des révisions déchirantes à plus ou moins long terme.

5 – Sur la gestion du COVID19

Le MPDR s’associe encore aujourd’hui, comme hier et sans doute plus qu’hier, à la quête de clarification sur la gestion des fonds destinés à la réponse stratégique du Gouvernement face à la pandémie du COVID19. Nous observons avec satisfaction, que des efforts sont faits dans ce sens, avec notamment des explications provenant autant de l’autorité centrale que des démembrements régionaux. Nous recommandons que des polémiques ne découragent pas les efforts déjà engagés, salués et visibles.

6 – Sur la conduite de notre initiative de Dialogue et de la Réconciliation,

Nous poursuivons notre implantation sur le terrain, en rencontrant le même engouement dont l’ampleur est une fois de plus, au-delà de toutes les attentes. Les Comités Populaires de médiation (CPM), continuent de se mettre en place dans toutes les régions du pays, engendrant des urgences nouvelles en ce qui concerne la capacité d’appropriation effective de notre philosophie. Ce sont dorénavant des compatriotes de tous les âges et de tous les statuts qui s’investissent et se mobilisent concrètement pour le dialogue. Femmes, hommes, jeunes, adultes et seniors sont unanimes pour dire que le MPDR est une voix qu’ils attendaient. Ils sont nombreux à s’exprimer ainsi :

« Franchement on avait déjà mare des injures

On ne comprenait rien dans ces provocations et ces haines

On craignait même déjà pour nos enfants

On voyait que des gens veulent gâter le pays

Nous voulons la paix

Nous ne voulons pas que des gens amènent la guerre ici

Nous condamnons la haine, le tribalisme et le radicalisme

Moi je n’ai jamais été dans un parti, mais je viens avec vous

On espère que vous n’allez pas changer »

Avec vous, on croit enfin que tout n’est pas que de tribu, de vengeance, d’insulte et de haine

Nous sommes pour le dialogue et la réconciliation ».

Au regard de ces témoignages, pour nous il ne fait aucun doute que nous avons fait avancer le paysage politique vers autre chose, vers la paix, vers le calme, vers l’apaisement.

Nous saisissons l’occasion pour appeler tous nos compatriotes, mais également tous les étrangers résidant sur notre territoire, à devenir des médiateurs, des artisans du dialogue.

7 – Au chapitre de la sécurité dans l’extrême nord

Le MPDR a appris avec une profonde tristesse, le nouvel attentat terroriste lâche perpétré par deux kamikazes, qui a coûté la vie à presqu’une vingtaine de nos compatriotes y compris des enfants. Cette lâcheté criminelle que nous dénonçons avec la dernière des énergies, vient comme la défaite des fous de la mort, lesquels après avoir été vaincus et chassés par notre vaillante armée, choisissent maintenant de s’exprimer avec une asymétrie difficilement contrôlable. Le MPDR présente ses condoléances aux familles éprouvées, et ne doute pas un seul instant des appuis d’urgence du Gouvernement.

Nous saisissons aussi l’occasion, pour saluer la bravoure de nos pilotes, qui ont pu éviter le pire lorsque notre joyau de l’armée de l’air, le C130, a fait une sortie de piste récemment. Nous félicitons la promptitude de la communication du Ministère de la défense à ce propos, et réaffirmons le soutien patriotique, permanent, constant et efficace du MPDR, à l’ensemble de nos forces de défense et de sécurité.

8 – Dans le cadre des rencontres fraternelles

Nous avons été très chaleureusement, gratifiés de deux audiences d’importance.

La première a eu lieu avec Monsieur le Ministre Jean Nkueté, Secrétaire Général du Comité Central du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais, RDPC, un homme riche d’expériences. La rencontre de travail faisait suite à notre demande, pour présenter notre parti, expliciter nos buts, objectifs et ambitions, et planter le décor d’une relation qui nous servira de lanterne à plus d’un titre. Nous avons beaucoup appris et compris, et nous en sommes sortis renforcés et encouragés dans notre démarche pour le dialogue et la réconciliation. Nous espérons vivement que cet exercice va se poursuivre avec les nombreuses formations auxquelles nous avons adressée des demandes d’audiences aux mêmes fins.

La deuxième rencontre a eu lieu avec le pool des parlementaires représentant la diaspora, et s’est tenue dans les salons sobres et chargés de symboles de l’Assemblée nationale, sous la conduite de l’honorable Ngatcha. Après avoir pris connaissance de l’objet de l’invitation, lequel se fondait sur une large consultation aux fins de mieux appréhender les attentes de nos compatriotes de l’étranger, nous avons pris du temps, du soin et de l’expertise pour exposer nos vues, propositions et recommandations. Nous avons avant cela, traité longuement du dialogue comme source, ressource, moyen, voie, chemin et point culminant de solution pour tous les problèmes dans notre pays, avec la médiation permanente au centre.

Les points à l’instar de la double nationalité, de la multiplication et de la densification des consulats à l’étranger, d’un meilleur accueil au pays, et mieux de la création d’un Département ministériel chargé spécialement des Compatriotes de l’étranger, ont été abordés, discutés et validés avec la pleine satisfaction des deux parties.

9 – Sur le travail des organisations qui prétendent défendre les droits de l’Homme

Nous regrettons le caractère sectaire, provocateur, délateur et contreproductif de certaines de ces organisations qui travaillent plus à semer le désordre, la panique et les intrigues. On ne comprend pas par exemple comment le moindre fait peut être traité en crime d’Etat, en génocide, en massacre, avec un langage et un discours destructeur. On s’étonne, qu’aucune de ces organisations plus enclines à lorgner les échos et les félicitations qui leur viennent de l’étranger, ne se préoccupent jamais du sort des inconnus, des gens simples. Le cas de Laure Kamdem, broyée par une grosse entreprise et mourante sur un fauteuil roulant, n’a à ce jour ému aucune de ces chapelles de bruits sur les droits de l’Homme. C’est inacceptable.

La défense des droits de l’Homme à géométrie variable, est une destruction de la cause même des droits de l’Homme et des libertés fondamentales.

10 – Sur le décès tragique d’un Brillant élément de nos forces de gendarmerie lors d’une rixe dans une agence de transport interurbain.

Le MPDR est doublement attristé par cet événement tragique et révélateur du peu de place qu’occupent la convivialité et le dialogue dans nos rapports au quotidien. Il y a urgence que les médias dans leur ensemble, développent et instituent des programmes spécifiquement consacrés au dialogue, à la tolérance, au savoir vivre en public, à l’entraide généralisée et désintéressée. Nul ne peut prétendre faire tout cela seul, et nul ne saurait utiliser et abuser d’un tel événement malheureux pour accabler la société camerounaise. Il y a certes des débordements, mais il y a plus un besoin d’éducation à la citoyenneté responsable et solidaire, ce que l’on ne manque pas de retrouver dans les sociétés modernes, bien qu’à des échelles relativement variables. La mort de ce jeune gendarme est une perte immense, selon tous les témoignages, aussi bien familiaux que professionnels. Le MPDR s’incline devant sa mémoire et salue son engagement au service de son pays.

11 – Sur les Relations du MPDR avec les Médias

Nous nous félicitons grandement de l’accompagnement dont nous bénéficions depuis notre apparition sur la scène politique nationale. C’est une preuve de l’attachement de la presse en général, à la paix et à l’entente dans notre pays. Notre souhait le plus ardent c’est que certains qui font encore la sourde oreille et donnent l’impression de s’être rangés dans le choix du pire, nous rejoignent très bientôt. Comme le disait le Chef de l’Etat lors de sa visite à l’Ouest en 1991, je cite, « le Cameroun se fera avec l’Ouest ou ne se fera pas », nous disons que le dialogue se fera avec les médias dans leur ensemble ou ne se fera pas.

« Nous sommes un parti politique porté sur ses fonds baptismaux pour le salut du dialogue et de la réconciliation. Nous sommes le creuset d’un destin exceptionnel pour notre pays. Nous sommes constitués de toutes les espérances, de toutes les tolérances, de toutes les solidarités, de toutes les compassions ainsi que de toutes les conciliations. Nous faisons nôtre, la sagesse d’un illustre homme d’Etat et contemporain selon laquelle, le Cameroun est à construire et non à détruire. Nous tournons résolument le dos à toutes les haines, tous les sectarismes, toutes les injures et tous les extrémismes »

12 – Sur nos rapports aux institutions

De nombreuses questions semblent surgir des voix souvent tendancieuses, pour comprendre ce que nous sommes, ce que nous faisons face aux institutions. Nous, nous sommes des Républicains et des Patriotes engagés, résolument ancrés derrière les institutions et

respectueux de celles-ci. Nous n’entendons pas déroger à la marque de patriotisme qui nous caractérise, et sur laquelle nous avons construit nos doctrines de la citoyenneté responsable. Pour dialoguer, pour pardonner, pour réconcilier et travailler valablement et sincèrement, il faut se situer dans les institutions de la République et les respecter, en respectant ceux et celles qui les incarnent, afin d’enseigner et de recommander ce respect aux autres.

L’idée même de l’opposition ou de la politique comme champ de bataille, de guerre civile larvée, actuelle ou virtuelle, constitue l’échec du dialogue et de la réconciliation, et représente la perte de toute probité morale et éthique. Nous sommes des médiateurs, et nous sommes souples, préparés et attentifs pour toute négociation, pour toute réparation, pour tous les pardons. C’est pour cela et seulement pour cela que nous sommes arrivés, et c’est le sens de la profession de foi que nous avons soumise, sous la forme de déclaration solennelle, lors de notre création à Monsieur le Ministre de l’Administration territoriale./.

Le Président, Médiateur Universel

Jean Claude SHANDA TONME

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