Camp SIC Kotto : Un plan anti-agression mis en place
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Les résidants d’un bloc de trois immeubles ont mis sur pied un collectif pour combattre les vols et agressions.

Dans les immeubles R, S et T du Camp SIC Kotto à Douala 5e, la sérénité n’est pas d’actualité en ce mois de juin 2020. En effet, ça fait plus d’un an que les habitants vivent dans l’insécurité, entre vols et agres- sions au quotidien.

Maisons cambriolées avec une prédilection à emporter l’électroménager et l’argent, voitures dépiautées, citoyens dépouillés, « ces méfaits se déroulent surtout entre 1h30 et 4h30 quand les gens sont profondément endormis. Ils passent soit par le balcon soit par les fenêtres », explique D.S, un locataire qui a requis l’anonymat comme d’autres résidants approchés.

Ils évoquent plusieurs causes à cette criminalité en hausse, notamment la proximité avec le lieudit « carrefour des immeubles ». « On y a laissé des gens faire le petit commerce. Vous trouvez des cafétérias, des tournedos et dans la nuit, l’activité s’intensifie. Sauf qu’elle n’est pas aussi innocente qu’il n’y parait. J’ai vu de mes propres yeux comment la drogue se vendait », affirme D.S.

En plus de cela, il y a des carcasses de véhicules qui servent de cachette pour des malfrats en embuscade, en attente de leurs potentielles victimes. Mais ce n’est pas le seul usage de ces voitures, comme le révèle A.E : « Il y a des gars qui ont développé un business. Certaines grosses automobiles sont utilisées comme des chambres de passe. Tu paies 500F et tu peux y passer la nuit. »

Et les malfrats savent où puiser des renseignements afin de mieux commettre leurs forfaits : lors des jeux de cartes avec les jeunes du Camp SIC. « On essaie d’interdire aux petits du coin de jouer. C’est comme ça que les bandits les infiltrent et récoltent des informations sur les habitants, ce qu’ils font dans la vie, leurs allées et venues, etc. », avoue L.A. L’autre chose que les résidants de R, S et T ont faite, c’est de se constituer en collectif pour des actions concertées, une recommandation de la SIC (Société immobilière du Cameroun).

« Là, nous sommes en train de créer un comité de vigilance. On a listé les besoins en termes d’argent, de torches, marteaux, machettes et autres.», indique D.S. Selon lui, ils y sont obligés : « Un matin, on a attrapé des malfaiteurs, on a appelé la police, ils ne sont pas venus. Et quand ils viennent, ils interpellent des individus et les relâchent rapide- ment. »

Autre initiative, le collectif s’est rapproché de la SIC. De ce côté, on rappelle que la sécurité des biens et des personnes ne relève pas de la compétence de l’entreprise, mais plutôt des autorités. A ce niveau justement, le sous-préfet de Douala 5e, Fombele Mathias Tayem, assure que des patrouilles des forces de maintien de l’ordre sont permanentes dans la nuit et que sa porte reste ouverte aux sollicitations. Une main tendue que le collectif compte bien saisir par un courrier officiel .

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