L’acharnement judiciaire du pouvoir ivoirien contre Guillaume Soro
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Une nouvelle plainte a été déposée à Paris par une association fantomatique instrumentalisée par le gouvernement ivoirien contre Guillaume Soro pour « crimes de guerre et d’assassinats » dans le dossier de l’assassinat en 2011 d’un chef de groupe armé, Ibrahim Coulibaly.

Le centre de gravité de l’offensive judiciaire du pouvoir ivoirien contre Guillaume Soro s’est déplacé d’Abidjan à Paris. Une plainte a été déposée devant la justice française par une association qui se présente comme victime des agissements de Guillaume Soro, l’ex président de l’Assemblée Nationale qui fut l’allié du président Ouattara lors de sa prise du pouvoir avant de devenir son principal opposant et candidat à sa succession.

Première surprise, les « victimes » de Guillaume Soro n’ont guère entamé de démarches judiciaires au cours des nombreuses années qui séparent ces procédures des faits dénoncés.

Deuxième étonnement, ces poursuites coïncident avec les échéances électorales présidentielles; Chacun sait que le président Ouattara a des difficultés considérables à imposer son candidat, à savoir l’actuel Premier ministre ivoirien qui fait l’objet de soins médicaux en France. Or Guillaume Soro, son ex fidèle second à qui il avait promis de lui succéder, représente aujourd’hui un recours crédible pour la population ivoirienne.

Des preuves inexistantes

La mention d’infractions prétendument commises par les « hommes de Guillaume Soro», sans plus de précisions, tend à fragiliser cette plainte. De même, les plaignants ne mentionnent jamais l’existence des nombreux témoignages établissant la possible implication d’Alassane Ouattara, chef des armées, dans le cadre de l’assassinat d’Ibrahim Coulibaly. C’est pourtant le président ivoirien qui donna l’ordre à la télévision ivoirienne, le 22 avril 2011, de désarmer cet adversaire par tous les moyens, y compris la force

Enfin, l’association « Les victimes de Guillaume Soro » créée le 29 mai 2019, n’a pas les cinq années d’existence requises pour se constituer partie civile au nom des prétendues victimes de ce dernier. En d’autres termes, l’action de cette association est irrecevable.

Riposte judiciaire

Pour répondre à ces graves accusations, les avocats de Guillaume Soro ont déposé plainte à Pais également, le 11 mai 2020, pour « dénonciation calomnieuse ».

Plutôt que d’affronter son ancien ami sur le plan politique, le président ivoirien a choisi de le mettre en cause sur un lan judiciaire. L’ancien président de l’Assemblée nationale avait été reconnu coupable en début d’année par la justice ivoirienne de recel de deniers publics détournés et de blanchiment de capitaux. Il a été condamné à 20 ans de prison ferme, 4,5 milliards de francs CFA d’amende et à la privation de ses droits civiques pour une période de cinq ans.

« C’est une sentence qui ne nous émeut absolument pas. La parodie de procès à laquelle nous avons assisté ce jour est la preuve ultime que l’État de droit est définitivement enterré par Alassane Ouattara », a réagit Guillaume Soro quelques minutes après sa condamnation.

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