Pandémie : Mgr Kleda critique la gestion du gouvernement
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A la tête de l'Unité Covid-19 de la société civile, l'archevêque de Douala dénonce un "système de réponse en dessous des exigences de la prise en charge" et propose une réponse alternative.

En mars 2020, le Cameroun annonçait officiellement le premier cas du Covid-19, entrant ainsi dans le cercle élargi des pays affectés par ce virus mortel qui n'a pas fini de faire des ravages dans le monde. Depuis lors, le gouvernement ne s'est pas montré à la hauteur de gérer de manière efficace cette pandémie. C'est du moins ce que pense Monseigneur Samuel Kleda, à la tête d'une association baptisée "Unité Covid-19 de la société civile", dont Edith Kahbang Walla assure la coordination. Selon l'archevêque métropolitain de Douala et les autres membres de cette plateforme, le système de réponse actuelle rencontre des difficultés et "se révèle en dessous des exigences de la prise en charge".

Ce qui explique qu'il n'ait pas pu contenir la pandémie aujourd'hui présente dans les dix régions du pays. Selon l'Unité, les pouvoirs publics camerounais sont dans l'impossibilité de faire face tout seuls à cette pandémie. La mauvaise gestion tant décriée part du mauvais traitement administré aux passagers (de nationalité camerounaise) de vols en provenance d'Europe, ayant atterri dans les aéroports de Douala et de Yaoundé-Nsimalen, le 17 mars 2020, à la gestion des dons reçus de nos différents partenaires au développement (organismes étatiques ou privés internationaux), en passant par les mauvaises conditions de travail infligées aux médecins du terroir, avec pour corollaires, hélas, le constat de la croissance du taux d'absentéisme et la persistance des pratiques non éthiques et anti professionnelles.

Créée à Douala le 24 avril 2020, l'Unité Civid-19 de la société civile, qui a était face à la presse à Douala le vendredi 08 mai 2020, propose une réponse alternative ou en complément de l'action gouvernementale, sans pour autant s'opposer aux efforts de celui-ci. Elle ambitionne notamment de renforcer la prévention par une communication plus efficiente sur les mesuresbarrières et un appui dans l'acquisition du matériel de protection.

Le deuxième axe de son action vise à renforcer la coordination par l'établissement de la communication avec les différents acteurs de la société civile. Enfin, l'Unité veut collecter des informations sur quelques indicateurs clés, mener des actions de plaidoyer pour améliorer la prise en charge, mettre en place un système de suivi citoyen sur la distribution du matériel, soutenir des initiatives de la pharmacopée traditionnelle pour la prise en charge.

L'Unité Covid-19 de la Société civile regroupe des acteurs de la société civile, dont des partis politiques comme le Cameroon People's Party (CPP) d'Edith Kah Walla, l'Upc-Manidem d'Albert Moutoudou, des leaders religieux, à l'instar d'Oumarou Haman, imam de la Grande Mosquée de Bonabéri, de son confrère Ali Mohamadou, imam prédicateur, président départemental du Conseil des imams et dignitaires musulmans du Wouri, Ebot Jones Ayuk, pasteur de la Presbyterian Church Bonabéri (Douala 4ème), ou encore l'abbé Bernard Hona Tonye, recteur de la cathédrale de Douala et représentant de l'organisation Justice et Paix.

L'organisation non gouvernementale (Ong) "Un Monde à venir" de Philippe Nanga, qui est par ailleurs président de la plateforme des organisations de la société civile (OSC) du Littoral, adhère aussi à l'initiative.

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