Favoritisme: Voici pourquoi les dirigeants camerounais s'accrochent à la mangeoire
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Favoritisme: Voici pourquoi les dirigeants camerounais s'accrochent à la mangeoire :: CAMEROON

Le Cameroun semble s'être fait une spécialité du favoritisme sans fin. Une tendance historique bien réelle qui est critiquée mais aussi parfois exagérée.

Nous sommes souvent estomaqués par des intellectuels qui ont de scrupules à employer des arguments de mauvaise foi, à énoncer des théories fausses afin d'emporter l'adhésion de ceux qui les suivent à la limite. Dire la vérité chers messieurs, oblige à un effort supplémentaire de concision. Proférer un mensonge est plus disqualifiant. Il faut être sot pour suivre leurs litanies en faveur de leur mentor.

Tout le monde connaît ce phénomène qui vous met dans un état lamentable après une nuit bien arrosée. On essaye tout pour tenter d’apaiser les maux de tête, la langue pâteuse, les jambes qui flagellent et les grenouilles qui dansent dans l’estomac. C'est après avoir trouvé la vraie thérapie pour ces maux de tête que l'on commence à se poser des questions sur ce qu'on a vu la veille, ce qu'on a posé comme acte etc.

La question que nous nous posons ce jour est celle liée à cet acte de favoritisme qui est en train de faire le Buzz sur la toile.....

Monsieur Eto Fame Hector Daniel, le fils de Jacques Fame Ndongo, nommé le 25 février 2020 par décret présidentiel, premier adjoint préfectoral dans le département du Wouri, vient d'être mis en service à l’université de Douala sur instruction du....... ministre de l’Enseignement supérieur, Jacques Fame Ndongo.

Le 14 février 2020, le gouvernement camerounais avait procédé au lancement du recrutement de 549 enseignants dans les universités d’État du Cameroun, au titre de l’exercice 2020.

Dans le communiqué du Premier ministre, Joseph Dion Ngute, ce recrutement était ouvert aux personnes de nationalité camerounaise, âgées au plus de 45 ans révolus au 1er octobre 2020 et titulaires d’un doctorat ou d’un PHD.

L'on se demande si le fils de l'autre est titulaire d'un doctorat ou d'un PHD. Aucune trace d'une thèse de doctorat soutenue dans les universités camerounaises et même étrangère. Peut être nous dira t-on, qu'il est titulaire d'un doctorat honoris causa... un titre honorifique décerné par une université ou une faculté à une personnalité éminente.

Voilà comment le Cameroun de ces 38 dernières années est bâti... Mais jusqu'à quand ?

Nous sommes dans une république où les tenants du pouvoirs s'arrangent à perpétuer leurs hégémonies à travers des actes ignobles de favoritisme sans bord...

Face à la gestion clanique, face à la gabegie ambiante qui hypothèque l’avenir des Camerounais, il ne faut pas rester de marbre, motus et bouche cousue, sans les dénoncer vigoureusement. Nous emmurer dans un quelconque silence pour éviter les foudres d’une certaine colère ou par commodité, c’est nous rendre complices de ce mal pernicieux qu’est le népotisme. Il faut vite sanctionner et dénoncer les fautifs. Pour l’instant, l’Etat doit prendre ses responsabilités.Les Camerounais ont besoin d’être rassurés car, le mal est profond.

Des bois de roses exportés avec le minimum de taxes, avec la complicité totale du pouvoir en place. Du pétrole volé à la SONARA que l’on retrouve dans les bidons des contrebandiers dont on ne saura jamais au profit de qui.

Les appels d’offres lancés dont les bénéficiaires ne sont autres que les auteurs de ces offres….

Des chambres froides entretenues minutieusement au SED pour conserver les dépouilles des prisonniers indésirables afin de les inhumer en catimini, quelques mois après... Voilà l'image affreuse d'une dictature qui ne dit plus son nom.

C’est bien beau tout cela mais nous voilà revenu à la réalité, et elle est cruelle. Tous ces problèmes nous reviennent dans la figure et ne se sont pas résolus le temps de la « cuite. Bien au contraire.

Ce n’est certainement pas parce que quelques experts en droit public se réunissent pour essayer de déchiffrer les souhaits en tous genres, ou d’établir des Institutions théoriquement solides, que le miracle viendra d’une nouvelle République.

La réalité politique de notre pays c’est que nous avons à sa tête un homme qui ne représente que lui-même et sa clique. Il vous suffit de l'amadouer pour prétendre à un poste, où l'insulter vertement pour se retrouver en prison... Ne mourrez surtout pas...Vos proches ne seront jamais au courant.

La première des choses à faire c’est donc d’essayer de mettre à la tête, même provisoirement, une personne qui sera élue par le peuple, pour le représenter. Pour moi, c’est la seule solution pour essayer de sortir de ce bourbier le plutôt possible.

Pour éviter un enlisement, il faudra un accord solennel sur un calendrier global qui inclura la prise en compte de la question la plus contentieuse, la désignation d’un chef d’État légitime et reconnu par tous. Un consensus est indispensable. Biya n’a jamais été et ne sera jamais un chef d’Etat digne et respectable.

Alors, mesdames et messieurs du pouvoir, vous êtes en train de tuer notre pays à petit feu. Réveillez-vous. Alors ne soyez pas en plus à la fois les assassins et les fossoyeurs de notre pays.

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