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© Le Jour : Prince Nguimbous
- 01 May 2020 03:00:00
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CAMEROUN :: Remise de peine : Ces trois prisonniers oubliés :: CAMEROON
Jusqu’à présent, les trois élèves condamnés pour terrorisme suite à l’échange d’un Sms de blague sur un recrutement de Boko Haram sont toujours en prison.
Cette affaire ne fait plus grand bruit sur les plateaux de télévision encore moins dans les colonnes des journaux. La société civile et les organisations internationales spécialisées dans la défense des droits de l’homme, semblent avoir tourné le chapitre sur la condamnation de trois jeunes élèves par le tribunal militaire de Yaoundé il y’a quatre années à dix ans d’emprisonnement ferme. En cette période où la pandémie de Coronavirus continue de semer la terreur dans le monde entier et notamment dans les lieux de détention, Azah Levis Gob, Fomusuh Ivo Feh, et Afuh Nivelle Nfor sont toujours détenus à la prison centrale de Kondengui.
Le 2 novembre 2016, ces trois jeunes lycéens au moment des faits ont écopé d’une condamnation de 10 ans ans de prison ferme pour non dénonciation d’actes terroristes. Depuis leur condamnation, les Ong internationales et la société civile n’ont cessé d’interpeller le président de la République sur cette affaire. Ces ong ont souhaité depuis le verdict du tribunal que le président puisse prendre une mesure exceptionnelle en faveur de ses enfants condamnées « injustement », à une lourde peine pour une histoire de blague.
Les trois élèves étaient respectivement âgés entre 17 et 21 ans au moment des faits. Non seulement ils sont jeunes, ils vivent également très lion de leurs proches. Une situation qui ne leur permet pas de bénéficier d’une assistance familiale. Le 15 avril dernier, le président de la République a signé un décret portant commutation et remise de peine en faveur de certains prisonniers.
Bien que cette décision du président de la République exclue les personnes condamnées pour les faits de terrorisme, il n’en demeure pas que la condamnation de ces trois élèves des régions anglophones a suscité l’indignation en 2016. L’homme politique Jean Takougang, continue de penser que malgré la décision judicaire le président de la République, dans le cadre de ses prérogatives constitutionnelles peut prononcer une grâce en faveur des trois jeunes.
« Si le président de la république a décidé d’arrêter les poursuites judiciaires pour les gens accusés de terrorisme pourquoi ne peut-il pas prendre une mesure pour libérer trois élèves condamnés pour une simple blague. Depuis que cette condamnation a été prononcée, nous avons mis en place une pétition regroupant les signatures des responsables de la société civile et les hommes politiques », déclare Jean Takougang.
Cette affaire débute en 2014. Azah Levis Gob reçoit d’un ami le Sms à l’origine de leurs déboires judiciaires. Ce jeune homme tout juste bachelier au moment des faits décide à son tour de transférer le même message à son ami Fomusoh Ivo Feh. Ivo s’est ensuite chargé de faire suivre le même Sms à Afuh Nivelle Nfor, élève en classe de première au lycée bilingue de Deido à Douala. Le Sms en question sera découvert par un enseignant du lycée qui va se charger d’alerter immédiatement la police.
Les trois enfants sont ainsi arrêtés et seront écroués à la prison centrale de Yaoundé jusqu’au moment où ils seront jugés par le tribunal militaire qui va les condamner à une lourde peine. Le Sms pour lequel ils ont été condamnés précisait : boko Haram recrute des jeunes de 14 ans et plus. Conditions de recrutement avoir validé quatre matière et la religion du baccalauréat ».
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