La « mort » d’une fillette divise à Yaoundé.
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CAMEROUN :: La « mort » d’une fillette divise à Yaoundé. :: CAMEROON

Agée de trois ans, la petite Mbengono Fouda Zarène est annoncée morte par sa maman. Une version que conteste celui qui se présente comme le père géniteur.

Dans cette affaire, seuls les enquêteurs de la police ou de la gendarmerie vont faire la lumière. L’annonce du décès de la petite Mbengono Fouda Zarène Emmanuelle, âgée de trois ans, divise la mère et celui qui se présente comme le père de la fillette. Si la maman soutient que la fille est décédée et enterrée depuis quelques semaines, le père pour sa part, exige de voir les preuves du décès. Il s’étonne surtout de n’avoir reçu aucune information concernant la maladie ou bien le décès de sa fille. Mais selon lui, c’est plutôt sur les réseaux sociaux que le père dit avoir été informé par l’intermédiaire d’une autre amie depuis le 18 novembre 2019.

Ce jeune homme qui nous raconte la « mort » de sa fille ce 24 novembre au quartier Biyem-Assi à Yaoundé, se dit traumatisé. Qui des deux parents n’a-t – il pas joué normalement son rôle au point où on en arrive à cette situation, où la nouvelle du décès d’une innocente crée des polémiques ? L’enquête ouverte au Commissariat du 19ème à Yaoundé, pourra faire la lumière sur cette affaire. Les deux parents de la fillette ne vivent plus ensemble depuis plusieurs années. La petite Zarène que sa mère annonce morte, vivait avec sa maman, la nommée Nyangono Marie Sylvaine, âgée de 25 ans. Le père de l’enfant Fouda Onana Henry Franck, affirme qu’il n’avait plus vu sa fille depuis 11 mois.

« Cela fait 11 mois que je ne vois pas ma fille. Le 18 novembre 2019, une amie m’a appelé pour me dire qu’elle a lu sur les réseaux sociaux que ma fille était morte. J’ai répondu à cette amie que je n’étais au courant. J’ai appelé la mère de mon enfant au téléphone elle m’a répondu que l’enfant était déjà mort et enterré. Je lui ai demandé pourquoi l’enfant pouvait mourir sans que je ne sois informé », s’interroge Fouda Onana Henry Franck. Deux jours après avoir été informé de la mort de sa fille, Henri Franck Fouda Onana est allé rencontrer la mère de l’enfant au quartier Ahala à Yaoundé pour avoir plus d’informations : « Lorsque j’arrive à Ahala, j’ai trouvé le grand frère de la mère de ma fille qui m’a fait comprendre qu’il était en déplacement et que c’est lorsqu’il est rentré de mission qu’on lui a dit que l’enfant est mort. J’ai rencontré la mère de l’enfant qui m’a dit que l’enfant est mort et enterré. LE portail des camerounais de Belgique (Camer.be). Mais ce qui est bizarre c’est qu’elle affirme tantôt que l’enfant a été enterré à Zoetélé dans son village natal, tantôt qu’il a été enterré à Mfou. Je suis allé voir l’une de ses tantes, qui m’a fait comprendre qu’elle était plutôt au courant que l’enfant a été enterré à Mbalmayo dans mon village. Voilà les explications qui me choquent autour de cette histoire. Je veux juste qu’on me montre où l’enfant a été enterré », ajoute Henri Franck Fouda Onana.

La mère de l’enfant que nous avons contactée hier au téléphone a déclaré effectivement que l’enfant est décédé et qu’elle s’apprête à faire le deuil. A la question de savoir pourquoi elle n’a pas informé le père de l’enfant celle-ci a renvoyé la question : « Qui est le père » ? Le grand frère de la maman de la fillette nous a contactés hier pour confirmer que l’enfant est effectivement décédé. Il a ensuite dénoncé l’irresponsabilité de celui qui se présente comme le père. « Lorsque vous avez un enfant c’est quelqu’un qui doit vous demander d’aller rendre visite à votre enfant, ou bien c’est quelqu’un qui doit vous informer que votre enfant est malade. Je lui ai demandé qu’il attende qu’on va aller lui montrer où l’enfant a été enterré. Je pense que ce jeune homme n’a pas fait preuve de maturité dans cette affaire », a expliqué le grand frère de la maman de la fillette.

Hier 25 novembre 2019, Franck Henri Fouda Onana dit avoir passé toute la journée à la mairie de Yaoundé 3ème, où l’acte de naissance a été établi. Il est allé là-bas avoir une preuve qui atteste qu’il est le père de l’enfant. Il affirme que c’est la maman de l’enfant qui détient l’acte de naissance. Il compte utiliser cette pièce dans la procédure judiciaire avant de savoir si effectivement l’enfant est mort. En plus du commissariat du 19ème arrondissement, Franck Henri Fouda compte saisir la Division régionale de la police judiciaire pour que la lumière soit faite.

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