Vivre-ensemble : Le mauvais exemple de Sangmelima
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Un affrontement intercommunautaire entre autochtones et certains ressortissants de la région de l’Ouest contraint le gouverneur du Sud à tenir une réunion de crise dans cet arrondissement .

Le calme n’est pas revenu à Sangmélima, hier 10 octobre. Selon des vidéos et des images postées sur les réseaux sociaux, et des témoignages concordants des sources jointes sur place, dans cet arrondissement du Dja et Lobo, des populations, pour la plupart présentées comme des Bulus (autochtones), sont descendues dans la rue. Celles-ci ont durant leur passage, saccagé boutiques et comptoirs de commerce appartenant à certains ressortissants de la région de l’Ouest, dont les Bamouns. C’est pour juguler cette situation que le gouverneur de la région du Sud se rend à Sangmelima ce jour.

Selon un communiqué du préfet du Dja et Lobo, David Aman Koulbout, signé hier 10 octobre, Felix Nguele Nguele y préside une importante séance de travail relative aux échanges intercommunautaires. Y sont conviés, précise le communiqué préfectoral, tous les sous-préfets de son ressort de compétence accompagnés de leurs chefs de communautés, les parlementaires, les maires, madame le procureur de République, les forces de maintien de l’ordre, responsables politiques, élites, responsables des commerçants, entre autres.

Ce déplacement du gouverneur du Sud est donc une preuve, s’il en fallait encore qu’un conflit intercommunautaire se vit ou du moins est en gestation à Sangmélima, ce, malgré la déclaration du préfet de ce département le 09 octobre. David Aman Koulbout a écarté toute idée de rixe interethnique. A l’origine du conflit, font savoir des sources contactées à Sangmélima, le meurtre de Junior Benjamin Assam Belinga, un jeune homme de 27 ans, retrouvé mort au village Nyazanga. Celui-ci a été assassiné par Wilfried Mefoua, présenté comme son beau-frère.

Ce dernier a d’ailleurs été arrêté en possession du téléphone et des babouches de la victime. Selon les mêmes sources, la goutte d’eau qui a fait déborder le vase hier jeudi 10 octobre est l’interpellation et la garde à vue de certains autochtones ayant manifesté la veille. En 2019, des violences intercommunautaires ont été régulières au Cameroun. Le 12 mai, une rixe a opposé les populations autochtones d’Eseka à certains ressortissants du Nord. Au mois d’avril, Etons et Haoussas se sont affrontés à Obala.

Les violences intercommunautaires survenues à Sangmélima ont commencé cinq jours seulement après la clôture du grand dialogue national, tenu du 30 septembre au 4 octobre à Yaoundé.

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