GRAND DIALOGUE NATIONAL: Déclaration de principe du MPDR
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GRAND DIALOGUE NATIONAL: Déclaration de principe du MPDR

Ce lundi 30 octobre 2019, s’est ouvert au Palais des Congrès de Yaoundé, les travaux du Grand Dialogue National voulu par le Chef de l’Etat, Président de la République et premier dépositaire des emblèmes et protecteur de la souveraineté nationale, selon la constitution en vigueur depuis 1996.

Cet événement constitue un tournant historique pour le pays, une étape importante de son histoire, et une chance de réconciliation pour ses fils et filles en désaccord profond sur la forme de l’Etat, le système de gouvernance et le régime des institutions. En effet nul ne peut plus contester le fait, que le pays dont le destin entre ainsi en débat, est un pays profondément divisé, fracturé, nourri de part en part de tensions et de défaillances multiples, de corruptions, de haines, de gaspillages et de profanation ouverte des intérêts nationaux. La question anglophone ne serait que l’arbre qui cache la forêt, ou les branches qui révèlent le malaise.

Notre position a été suffisamment claire dès le début, à savoir que tout le monde, tous les acteurs à un titre ou à un autre doivent accepter, soutenir et contribuer au succès de l’initiative présidentielle que nous saluons fortement, fermement et honnêtement. C’est un homme au soir de sa vie qui en appelle à ses enfants, à ses compatriotes, au rassemblement et à la causerie ultime. Lui tourner le dos mérite que des raisons sérieuses existent.

Toutefois, au moment où des délégations foulent la verdure de la mythique colline qui héberge le majestueux Palais des Congrès, le trouble, le doute, et des appréhensions multiples nous habitent. Le Dialogue se tient officiellement, par rapport à la situation de guerre civile qui a ruiné les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest. Le Chef de l’Etat l’a dit, répété et martelé. Or le dialogue se tient maintenant, sans les représentants des organisations et mouvements qui ont pris les armes pour demander leur détachement de la mère patrie, dénonçant le référendum de 1972 comme une violation de l’arrangement de Foumban en 1961. La rencontre se tient par ailleurs, en l’absence de certains leaders politiques, de certains leaders d’opinion et de certaines personnalités majeurs, dont on ne saurait nier la popularité, l’emprise, l’influence et l’auréole dans le pays.

Dès lors, nous nous interrogeons sur les chances de réussite, sur les chances de réaliser l’objectif de retrouver la paix, l’entente et la réconciliation souhaitées par le Chef de l’Etat.

A-t-on fait trop vite, trop mal, pas assez, ou pas comme il aurait fallu l’engager ? N’aurait-on pas dû prendre plus de temps, organiser l’événement autrement, régler quelques préalables politiques et techniques ? Peut-on engager un dialogue avec des chances de succès, sans un consensus préalable sur l’ordre du jour, un débat profond et ouvert, un appel des contributions des profondeurs du pays, de la rue, de l’arrière-pays, des corps de métier à la base et de la diaspora qualitative et ultranationaliste? Quels ont été les critères d’invitation et comment a-t-on conçu l’opérationnalisation des demandes ou des revendications des uns et des autres ?

Le Chef de l’Etat a certes évoqué un dialogue inclusif, impliquant tout le monde sans exclusive, mais en sommes-nous là, au regard de l’audience, l’ambiance et la représentativité des participants, qui donnent plutôt à penser à une grande messe de parti unique, une fête du parti au pouvoir comme on en a l’habitude où quelques têtes couronnées décorent le pavé?

Nous observons, après moult sondage et enquête auprès des populations, que la majorité semble considérer l’événement, comme une autre occasion de distribuer l’argent, de corrompre les esprits, de contenter des élites inquiètes face aux perspectives menaçantes des révolutions et des surprises dans la dévolution du pouvoir. Pourquoi certains acteurs majeurs ont-ils été écartés ? A-t-on voulu conforter les conservateurs au cœur du pouvoir ? Qui est responsables manquements observés ? Aurait-on décidé de préparer des lendemains répressifs sévères. Les faucons sont nommément doigtés et accusés d’imposer leur agenda au Chef de l’Etat. Ces sentiments sont récurrents au point où, des langues soutiennent que les résolutions auraient déjà été rédigées, avant même l’ouverture des travaux. Les invités ne seraient que des acteurs d’une figuration artistique.

Au regard de tout ce qui précède, le Mouvement populaire pour le dialogue et la réconciliation (MPDR), parti politique authentiquement camerounais, respectueux des institutions et de leurs dirigeants, conscient des dangers qui guettent le pays, résolument engagé à soutenir l’initiative salutaire du président de la République, exhorte les uns et les autres, particulièrement ceux par qui et à cause de qui, le pays en arrive à connaître la situation actuelle de crise, à abandonner leurs traditions de combines, de haines, de basses manœuvres et de souillure des intérêts nationaux sacrés, pour donner une chance à une réforme profonde des institutions. L’heure est véritablement grave, et personne ne devrait opter pour les chemins du pire. Il faut travailler à valoriser et à préserver le plus petit dénominateur commun.

Notre Conviction c’est que le chef de l’Etat, tel le laboureur et ses enfants, partage notre vue selon laquelle, le Cameroun ne peut plus et ne saurait continuer dans la configuration politique, sociale et économique actuelle. C’est pour cela que nous soutenons et soutiendrons son initiative dans ce sens, et c’est pour cela, que nous réitérons que des préalables dont lui seul détient la clé de la mise en exergue, sont indispensables pour un grand débat national, pour une réconciliation effective. Aucun dialogue ne se fait sans les acteurs majeurs, et aucun dialogue n’est possible sans l’implication effective de toutes les parties concernées au premier plan, sans les auteurs, idéologues et doctrinaires des causes qui nous ont conduits à la crise, nous ont plongé dans la crise, et nous entretiennent dans la crise.

C’est peut-être, dans ce sens ou en ce sens, que le dialogue de Yaoundé-Palais des Congrès, qui a ouvert ses portes ce lundi 30 Septembre 2019, pour rester positif et pragmatique, ne pourrait être considéré que comme une première étape, une première manche, une introduction, une phase première, pour préparer les phases suivantes. Nous pensons que des efforts importants et nécessaires, n’ont pas été investis pour amener tout le monde à la table. Ces efforts doivent absolument être faits. Dialoguer suppose beaucoup d’humilité, du père aux fils et filles et vice-versa. Mais il demeure que c’est au père de savoir concéder tous les sacrifices pour préserver la grande maison dont il connaît mieux que quiconque le coût. L’absence du MRC est effectivement un problème sérieux, mais comment s’en sortir ? L’histoire nous enseigne que des groupes et mouvements ont pu être marginalisés définitivement pour faire avancer certains projets de société, mais au prix de combien de rancœurs accumulés et de désirs de vengeances enfouis et potentiellement explosifs ?

Nous aurions dû encourager et même féliciter la tenue de la ALL ANGLOPHONE CONFERENCE, mais nous avons opté pour l’inverse, ce qui apparaît et apparaîtra comme une erreur majeure à réparer. Nous aurions dû avoir recours à d’autres intelligences et à d’autres sagesses. Elles existent, et tout le monde sait que le compte n’y est vraiment pas au Palais des Congrès de Yaoundé. Trop de génies intellectuels, politiques, sociaux et internationaux manquent grossièrement dans ce jeu aux enjeux cruciaux. L’histoire a honneur des faux semblants, et la maladie supporte mal le mauvais antibiotique, parce que le mal s’empire au lieu de l’inverse.

Nous ne voulons citer ni Munzu, ni Monga, ni Achille Mbembé ni Carlson Anyangwe et bien d’autres de l’intérieur et de dehors. Leurs voix sans être indispensables comme répliqueront certains, comptent et manquent.

Nous sommes convaincus que mieux préparé, honnêtement et méthodiquement conçu et construit, le vrai dialogue sera possible. En réalité le dialogue ne se décrète pas en un jour, il se construit dans la patience et le temps, le temps que les acteurs, protagonistes et complices, soutiens connus et cachés, se parlent, se jaugent, s’évaluent, s’apprécient, se fassent confiance et acceptent la proposition d’avancer ensemble pour ensuite convenir du projet de faire définitivement la paix et la réconciliation, dans un cadre institutionnel radicalement apaisé et rénové.

Au regard de ce postulat en forme de vérité sublime, le Mouvement Populaire pour le Dialogue et la Réconciliation, s’interroge sur la place des réformes concrètes formulées par le Sultan Mbombo Njoya, Roi des Bamouns, personnalité emblématique de la scène politique et de l’histoire politique et administrative de notre pays, Diplomate riche d’expériences exceptionnelles, ressource culturelle et anthropologique inégalable, chef de la délégation permanente du parti au pouvoir à l’ouest et fidèle parmi les fidèles du Chef de l’Etat. Le MPDR approuve et valide, conscient de ce que le sage des sages, a jugé le moment opportun, et la réceptivité assurée.

Le Mouvement pour le dialogue et la réconciliation (MPDR), fait de la présente déclaration de principe, tout un serment, et réitère ici à haute et intelligible voix, son soutien à l’initiative du Chef de l’Etat, pour le principe, mais aussi pour l’opérationnalisation qui reste à convenir de manière consensuelle. Nous aurions dû encourager et même féliciter la tenue de la ALL

ANGLOPHONE CONFERNCE, initiative du Cardinal Tumi, mais nous avons opté pour l’inverse, ce qui apparaît et apparaîtra comme une erreur majeure à réparer. Cet événement était et demeure indispensable. Nous aurions dû avoir recours à d’autres intelligences et à d’autres sagesses. Elles existent, et tout le monde sait que le compte n’y est vraiment pas au Palais des Congrès de Yaoundé. Trop de génies intellectuels, politiques, sociaux et internationaux de renommée manquent grossièrement dans ce jeu aux enjeux cruciaux.

Il ne faut pas, il ne faut jamais abandonner l’espoir d’une vie et d’une entente meilleures dans une nation meilleure, et personne n’a le droit d’étouffer ni de compromettre la flamme ardente d’un peuple pour la paix et l’unité, pour sa souveraineté et pour un meilleur destin, que celle-ci s’exprime dans la diversité assumée et institutionnellement supervisée d’un Etat Fédéral, ou dans le bloc homogène d’un Etat unitaire centralisé.

Si la présence du Cardinal Tumi, ainsi que de quelques autres personnalités à l’intégrité et au patriotisme trempés à la tête de certaines commissions, peut constituer un gage d’espoir, de sincérité et d’honnêteté des travaux, alors il faut convenir que le peuple camerounais a des raisons légitimes d’espérer des résolutions fortes, et une amorce concrète de sortie de crise.

A cette étape de notre histoire, une seule personne, une seule âme, un seul maître, détient les clés de toutes les portes, de la solution ultime. Il s’agit du Président de la République, du Chef de l’Etat. Il s’agit de Paul Biya. En effet parvenu à cette exceptionnelle grâce de longévité au pouvoir, lui seul assume la première et la plus haute des responsabilités, celle de léguer aux générations futures, un Cameroun vibrant d’espoir, de confiance, de cohésion nationale, de tolérance et de maturité institutionnelle. Le Cameroun dans lequel des centaines de nouveaux nés ont poussé leur premier cris ce jour du 30 Septembre 2019, sera ce que voudra du fond de son cœur intime et solitaire, le président Paul Biya, qu’on l’aime et le respecte, ou qu’on le conteste et le déteste. C’est le président, et c’est le Chef de l’Etat, c’est l’aiguille de la montre. Il est en effet, à tous les égards et dans tous les sens du terme, la boussole du moment, jusqu’à ce que l’histoire en décide autrement./.

Le MPDR a parlé./.

Yaoundé, le 30 Septembre 2019

Le Président

SHANDA TONME

Médiateur Universel

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