Boukar Alhadji Yérima Brahim Boukar, décédé au matin du 8 septembre, a reçu les hommages de la nation.

Ce sont des populations inconsolables, éplorées et choquées que le gouverneur de la région de l’Extrême-Nord, Midjiyawa Bakari, a rencontrées dimanche dernier à Mora. Cette visite intervenait à la suite de la disparition subite du sultan de Mora, sa majesté Boukar Alhadji Yérima Brahim Boukar, chef de 1er degré. Au nom du couple présidentiel, le gouverneur a adressé des condoléances à la famille durement éprouvée. Sur les circonstances de sa mort, quelques indiscrétions révèlent que le leader de la communauté Wandala, peuple du Mayo-Sava dont Mora est le chef-lieu, s’est éteint à 7h du matin, juste après son petit déjeuner. Selon Ibrahim Ildéko Abanta, ami d’enfance du sultan, le défunt ne présentait aucun signe de maladie.

« Nous avons échangé jusqu’à 5h du matin par WhatsApp. Rien ne présageait un malaise quelconque. » Aboubakar Mahama Ali, l’un des cousins du sultan confirme : « Nous sommes tous surpris. C’est un grand leader que nous perdons car il avait beaucoup de projets de développement. Cet homme qui s’en va à 52 ans, est le 45e sultan du royaume Wandala fondé en l’an 900. Le portail des camerounais de Belgique. Il boucle ainsi un règne de 13 ans, après celui de son père qui a passé 12 ans au trône. Il laisse 13 enfants et trois épouses. Pour le gouverneur de la région de l’Extrême-Nord, le Cameroun perd un brave citoyen qui a beaucoup contribué à la lutte contre Boko Haram à travers l’organisation des comités de vigilance et bien d’autres activités de développement local. Le sultan de Mora a été enterré dimanche à Mora.