Maurice Kamto, le tribalisme et la lutte pour la paix : les nouveaux fronts de combat.
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La libération des militants du MRC embastillés depuis le 26 janvier était annoncée. Quelques sous-fifres ont été sortis de Kodengui. Un pied de nez à ceux qui croyaient la sérénité revenue. La presse est descendue dans l’arène.

Et c’est le cas de le dire : Maurice Kamto et ses lieutenants resteront en prison. Et l’interrogation du journal Le Messager vaut son pesant d’or « Que cache la libération des militants du MRC » ? Une libération qui cache mal une nouvelle dynamique d’embastillement, de la poudre aux yeux. Alors que 38 militants du Mouvement pour la renaissance du Cameroun recouvrent la liberté, le juge militaire jadis campé sur le déni, persiste et signe qu’il est compétent pour juger les civils. 

Toutes choses qui font dire au journal Repères  que « Maurice Kamto est renvoyé devant le tribunal militaire». A contrario, la justice a prononcé un non-lieu à l’endroit de 39 militants de son parti également arrêtés en janvier dans le cadre des marches interdites. Maurice Kamto est toujours en prison. Il devrait d’ailleurs encore y rester pour autant que la justice camerounaise le jugera nécessaire, question de faire la lumière sur les incidents malheureux survenus lors des manifestations interdites dénommées « Marches blanches » organisées par ses partisans au mois de janvier 2019 dans plusieurs villes du Cameroun.  

Une atmosphère qui met en mal la quiétude et exacerbe les passions. Désormais, les Camerounais d’un bord politique au pouvoir et le principal challenger le MRC se regardent en chiens de faïence. Cantonnés dans leur tribu respective, ils sont prêts à en découdre. Le journal L’Essentiel à d’ailleurs vu les mots juste : Sommes-nous tous tribalistes ?  Depuis quelques semaines, le Cameroun a peur de lui-même. Ce n’est pas un ennemi de l’extérieur qui nous menace, mais les démons des préjugés ethniques et du tribalisme. Partie des réseaux sociaux, la vague de l’intolérance, de la stigmatisation de certaines ethnies et les appels au génocide d’autres tribus submerge désormais l’espace public.  

Pendant que dans les régions chaudes en ébullition de l’Extrême-Nord, le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, on est en  « croisade pour la paix » Cameroon Tribune révèle que, Réunis la semaine dernière au sein d’une nouvelle plateforme dénommée « Peace Crusaders », des leaders jeunes, femmes et religieux ont entrepris d’apporter leur contribution concrète au retour à la stabilité. Entre autres actions en vue, la formation de médiateurs religieux, des activités de sensibilisation des populations, l’encadrement des victimes de conflits et l’intensification des appels à la reprise de l’école dans les zones concernées.

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