Cameroun: Où allons-nous ?
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De nombreux Camerounais ne se rappellent même le jour exact où la dernière Présidentielle de 2018 s’est tenue. Normal !... Cela fait un bon bout de temps. Puis, les gens n’aiment pas beaucoup se pencher, pour rien, sur un passé qui est définitivement passé.

Comme cette Présidentielle, précisément… C’est, pourtant, au lendemain d’elle et surtout à cause d’elle que sont nés ces désordres et ces manifestations parfois violentes que connaît à présent notre pays.

Après la séance d’inoubliable mémoire du Conseil Constitutionnel et les cérémonies d’investiture qui ont suivi, tout le monde avait espéré que la Présidentielle de 2018 était désormais une affaire considérée comme terminée.

Du reste, le fait même qu’il y a eu des réclamations, des autoproclamations et autres tiraillements n’étonnait que les observateurs peu habitués au décor bruyant que la plupart des consultations électorales ont toujours planté en Afrique.

Presque tous les hommes politiques africains réagissent souvent très négativement quand, proclamés, les résultats définitifs ne les donnent pas vainqueurs.

De manière générale, les Africains ont du mal à s’adapter à cette démocratie importée que leurs peuples respectifs tentent de leur imposer, en se servant des urnes. Nos politiciens ne sont pas à l’aise avec des bulletins de vote ; ils les méprisent ; ils finissent par les contester, d’une manière ou d’une autre. Ils aiment quand on les nomme, par Arrêtés ou par Décrets.

Malheureusement pour eux, il n’y a, dans aucun pays au monde, à aucun moment, quelque autorité extra-terrestre qui serait habilitée à nommer des « présidents de la République ». Pauvres Africains !...

Qu’ils le veuillent ou non, quel que soit le temps, en années ou en siècles, qui pourra passer, nos Africains devront admettre que c’est par les urnes que leurs peuples respectifs s’expriment ; c’est avec des bulletins de vote qu’ils confèrent le pouvoir à qui ils veulent, comme ils veulent et quand ils veulent…

Pour n’avoir pas compris les réalités de cette manière, des Camerounais sont en train d’emprunter les pires routes que l’on puisse imaginer…

Où allons-nous ? Vers quelle direction inconnue et dangereuse sommes-nous en train de nous diriger ? Vers quels abîmes profonds sommes-nous en train de nous précipiter, avec tous ces actes insensés que nous sommes en train de poser, avec toutes ces ambassades que nous sommes en train de saccager ? Le Cameroun tout entier mérite-t-il vraiment d’être sacrifié ainsi sur l’autel des ambitions personnelles de quelques individus, alors qu’il a tant et tant de rendez-vous importants à honorer avec l’Histoire ?... On peut faire
l’effort de comprendre la déception des uns et le dépit des autres, parce qu’ils n’ont pas pu accéder à la première marche du podium national .

Mais, personne de sensé ne peut faire de ses déboires électoraux une raison suffisante pour se mettre à détruire le Cameroun, dans ce qui traduit le mieux son indépendance et sa souveraineté. Nous n’avons pas assez de mots pour exprimer la révolte que nous ressentons, quand des images nous montrent nos fils et nos filles, censés être partis de nos
terres ancestrales conquérir ces connaissances et cette science qui devaient faire d’eux de « grands hommes », s’acharner plutôt, dans une ambassade du Cameroun, à déchirer des passeports de leurs compatriotes, à briser tout ce qui pouvait se briser et à casser tout ce qui était cassable. Nous nous employons à comprendre leur colère ; mais, nous ne parvenons pas à admettre que ces gens, plus ou moins jeunes, plus ou moins âgés et plus ou moins instruits, croient pouvoir évacuer de cette manière la haine furibonde qu’ils nourrissent contre le Président Biya, en poignardant au cœur ce pays qu’ils prétendent aimer et vouloir servir, le Cameroun... Où allons nous ? Nous nous perdons. Les dieux rendent fous, ceux qu’ils veulent perdre ...

En traînant le Cameroun dans la boue, nous sommes en train de scier la seule branche où nous sommes assis et qui nous évite une
chute mortelle ?

En saccageant les ambassades du Cameroun à l’Etranger, ce n’est pas à M. Biya que nous faisons du tort. C’est nous-mêmes qui nous nous montrons indignes, honteusement, d’être encore comptés parmi les citoyens camerounais…

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