A la suite d’un dysfonctionnement, une épaisse fumée a envahi l’intérieur de l’avion obligeant l’équipage et les 48 passagers à faire escale à Garoua.

On a frôlé le pire jeudi dernier au départ de l’aéroport international de Maroua-Salak. L’avion loué en Guinée Equatoriale par la compagnie aérienne camerounaise Camair-Co et qui assurait la liaison Maroua-Yaoundé, en fin d’après-midi du 4 avril, a connu un dysfonctionnement 10 minutes après son décollage. Selon des passagers, l’intérieur de l’avion a été envahi par une fumée et a provoqué une panique chez tous les 48 passagers. L'info claire et nette. Certains disent avoir senti une odeur de brûlé. Les mouvements paniqués des hôtesses de l’air à l’intérieur de l’appareil ont augmenté la peur des passagers.

Fadimatou, une passagère, avoue que dès qu’elle a vu la fumée, elle était convaincue que l’avion avait pris feu et qu’il allait s’écraser. «Je suis entrée en prière et j’ai commencé à égrainer mon chapelet. eb.remac. Malgré l’assurance des hôtesses de l’air, la panique était là », confie-t-elle. La panique était générale. D’aucuns étaient en prière tandis que d’autres cherchaient à joindre leurs proches par téléphone. «J’ai connu la plus grande frayeur de ma vie. Surtout avec l’actualité liée au dernier crash d’Ethiopian Airlines. J’ai fait ma dernière prière et j’ai dit que tout ce que Dieu fait est bon », relate, soulagé, un autre passager.

L’équipage a rassuré les passagers en déclarant qu’il s’agissait d’un petit dysfonctionnement et que l’avion allait se poser en toute sécurité à l’aéroport international de Garoua afin de remédier à la situation. C’est aux autour de 18 heures que l’appareil se pose à Garoua. Arrivés à Garoua, les passagers sont priés d’attendre quelques heures, le temps d’affecter un autre avion pour embarquer. Camer.be. Le même avion va prendre la direction de Malabo en Guinée Equatoriale pour corriger la panne. «Quand on s’était rendu compte que la panne devait prendre plus de temps que prévu, on nous a donné un peu d’eau et quelque chose à grignoter. Et le responsable de Camair-Co était en contact permanent avec sa hiérarchie au niveau de Yaoundé», raconte Ahmat Tom.

L’appareil va revenir le lendemain vers 3h récupérer les passagers. «On pensait qu’on allait changer d’avion. Mais quand nous sommes remontés, on s’est rendu compte que c’était le même appareil qui avait des dysfonctionnements. Je me suis résolu à descendre. Mais on nous a rassuré », explique Yerima Bello, un passager. Camair-Co dispose d’une flotte de six aéronefs dont la moitié (deux Boeing et un MA60 chinois) est clouée au sol. Par conséquent, ses programmes de vols sont fortement perturbés et réduits.

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