Bleuriot Rosmann Tsanou: Le dernier cours de Tamanoir
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Le rêve de devenir médecin lui a été arraché vendredi dernier. Sur ses photos qui font le tour des réseaux sociaux, ainsi que celles présentes au domicile familial de Bleuriot Rosmann Tsanou au quartier Bepanda à Douala, c’est un garçon gai, plein de vie qui frappe à l’œil.

Elles renvoient également l’image d’un adolescent au visage innocent, plein de vie et «d’avenir». Un avenir fauché par un poignard vendredi 29 mars, alors que l’élève inscrit en classe de seconde C au Lycée bilingue de Deïdo attendait dans sa salle de classe, la remise des bulletins du deuxième trimestre. Au sein du lycée et dans son quartier, ses camarades de classe, sa famille et ses voisins pleurent. « C’était un garçon calme qui n’aimait pas les problèmes », lâche entre deux sanglots l’une de ses sœurs meurtrie par ce décès tragique et brusque.

Arraché à la vie avant la remise des bulletins, Bleuriot Rosmann Tsanou ne saura jamais s’il a été admis, encore moins quelle moyenne et quel rang il a occupé. Âgé de seulement 17 ans, ce dernier qui était sous la tutelle de son oncle paternel s’en va rejoindre son père géniteur dans l’au-delà, décédé lui aussi quelques années plus tôt.

Titulaire d’un Brevet d’études premier cycle (Bepc) obtenu au Lycée de Bepanda au cours de l’année scolaire 2017 – 2018, ses parents décident de l’envoyer poursuivre ses études au Lycée bilingue de Deïdo. L’année scolaire qui commence au mois de septembre 2018 s’achève fatalement le dernier jour des classes du deuxième trimestre pour ce troisième né d’une fratrie de cinq et dont il est le seul garçon.

Sa vie, ainsi que la brillante carrière de médecin que ses parents voyaient pour lui, s’envoleront entre les mains du corps médical de l’Hôpital de district de Deïdo, peu avant midi qui n’ont pas pu le réanimer après le coup de poignard reçu sous le mamelon gauche, tout près du cœur.

Affectueusement appelé Tamanoir, Bleuriot Rosmann Tsanou, d’après ses proches, aimait être bien vêtu et était également plein d’humour. Pour sa maman, il représentait l’espoir de la famille. Et avec son décès, elle perd son seul fils, le seul homme qui restait à la maison.

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