Observation électorale : La carte de  la transparence
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Soucieux de la sincérité des opérations, le gouvernement a déjà ouvert des accréditations d’observateurs.

Pour le compte de l’élection présidentielle du 9 octobre 2011,  ils  étaient  près  de 6 000 observateurs électoraux, issus d’organismes et institutions aussi diverses que les missions diplomatiques, les associations nationales et internationales et organisations non gouvernementales à avoir été accrédités au Cameroun par l’ex-ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation.

Pour le double scrutin législatif et municipal du 30 septembre 2013, ce chiffre est passé à 10 000. Dans la perspective de la présidentielle du 7  octobre  prochain, le ministre de l’Administration territoriale (MINAT),  dans  un  communiqué  signé le 17 juillet dernier a ouvert les accréditations.  Les demandeurs ont jusqu’au  14  septembre  prochain pour  solliciter  leurs  accréditations  en vue de la couverture de l’élection présidentielle.  Un  tour  hier  au  4e étage des  locaux abritant les  services du MINAT à Yaoundé et particulièrement  l’Inspection  générale chargée des questions électorales a  permis  de  constater  qu’ils  ont commencé  à se  mobiliser  dans ce sens.

Dans son communiqué, Paul Atanga Nji rappelle les dispositions de l’article 296 de la N°2012/001 du 19 avril 2012 portant Code électoral modifiée et complétée par la loi  N°2012/017  du  21  décembre 2012, notamment en ce qu’en vue d’assurer la transparence et la sincérité  des  opérations  électorales, «  Elections  Cameroon  peut  collaborer avec les observateurs nationaux et internationaux ».

Toutefois, il convient de souligner que selon les mêmes dispositions légales, les  observateurs sont accrédités au Cameroun par le MINAT pour  ce  qui  est  des  nationaux  et par le même département ministé- riel,  après  avis  du  ministère  des Relations  extérieures  pour  les  internationaux. Le MINAT tient néanmoins à préciser que, par souci de garantir la transparence et permettre  à  ces  milliers  d’hommes  et femmes  qui  viendront  superviser le  déroulement  du  scrutin  présidentiel dans notre pays,  « les frais liés  au  transport,  au  logement  et aux  commodités  sont  à  la  charge exclusive des observateurs accrédités  ou  des  organismes  qui  les auront désignés ».

Qu’est-ce qui peut donc faire courir les observateurs dans ce contexte ? « Le souci  de garantir la  transparence,  limiter  autant  que  faire  se peut la fraude électorale et au besoin,  faire  des  recommandations pour l’amélioration des prochaines échéances électorales dans le pays observé », souligne Fabien Mbassi, qui  a  eu  à  assurer  l’observation électorale dans de nombreux pays à travers le continent pour le compte d’une ONG internationale. « Notre but n’est pas simplement de critiquer.  Encore  que  nous  pouvons aller  dans  le  sens  d’une  critique constructive  »,  souligne-t-il. 

Au-delà  des  nationaux  qui  ont  commencé à prendre d’assaut le MINAT pour  les  modalités  de  leur  travail dans le cadre de la prochaine élection  présidentielle,  des structures comme  l’Union  africaine  ont  déjà annoncé leur présence au Cameroun à cet effet. On se rappelle notamment que lors de sa récente visite officielle dans notre pays du 12 au 14  juillet  dernier,  le  président  de la Commission de l’Union africaine, Moussa  Faki  Mahamat  a  annoncé « l’envoi d’une importante mission d’observation électorale » .

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