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© Le Jour : Jean-Philippe Nguemeta
- 16 Nov 2017 09:32:18
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ZIMBABWE :: Le cas Robert Mugabe
L’Union africaine exige depuis hier le rétablissement de l’ordre constitutionnel après un putsch qui a renversé le président âgé de 93 ans.
La confusion règne depuis la nuit du mardi 14 novembre 2017 à Hararé où des militaires se sont invités dans le jeu politique. Pour l’instant, l’armée zimbabwéenne qui a pris le contrôle des points clés de la capitale depuis la nuit dernière, a affirmé dans un message à la télévision publique s’en prendre uniquement aux « criminels qui entourent » le président.
« Ceci n’est pas un coup d’État militaire » a précisé le porte-parole de l’armée, le général Sibusiso Moyo. Il est difficile de dire pour l’instant qu’il y a un coup d’Etat au Zimbabwe mais le moins que l’on puisse dire, c’est que Robert Mugabe qui dirige ce pays depuis 1980 et sa femme Grace sont en résidence surveillée. En rappel, l’intervention de l’armée a été provoquée initialement par le limogeage de l’ex-vice-président Emmerson Mnangagwa, le lundi 6 novembre 2017.
L’homme politique déchu bénéficie en effet de liens forts avec l’armée, contrairement à Grace Mugabe, l’épouse du président Robert Mugabe soupçonné de vouloir le succéder à la tête de l’Etat. A l’origine de l’imbroglio actuelle, la rivalité entre Emmerson Mnangagwa qui représente la vieille garde du parti et Grace Mugabe qui s’est depuis faite élire présidente de la Ligue des femmes de la Zanu-PF, multiplie les meetings politiques et fait savoir qu’elle est prête à succéder à son mari grâce sa propre faction, le G40.
Longtemps vu comme le dauphin du chef de l’Etat, Mnangagwa est ainsi devenu le rival à abattre. Ce pandémonium intervient au moment où le prochain congrès de la Zanu-PF est prévu en décembre prochain. Ce n’est pas la première fois que Grace Mugabe obtient le limogeage d'un vice-président. Il y a trois ans, Joyce Mujuru avait déjà été victime de ses foudres.
L'armée selon plusieurs observateurs politiques veut « arrêter cette purge ». Une partie de l’armée, qui nie avoir fomenté un coup d’Etat, a pris le contrôle de la capitale, affirmant que le « camarade Mugabe » restait au pouvoir. Jacob Zuma a envoyé deux de ses ministres à Harare pour « rencontrer le Président Robert Mugabe et les Forces de défense zimbabwéennes ».
L’Union africaine dénonce un « coup d’État » et demande aux militaires de « mettre un terme immédiat à leur action ».
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