Après sa nomination… : Aminatou Ahidjo remercie Paul Biya et encense le RDPC
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Installée dans ses fonctions de présidente du Conseil d’administration du palais des Congrès lundi dernier par le ministre des Arts et de la Culture, Narcisse Mouelle Kombi, près de trois ans après son adhésion au Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), la fille de l’ancien président de la République a accordé une grande interview à nos confrères du Poste national de la Cameroon radio and television (Crtv).

Pour une première sortie devant la presse, Aminatou Ahidjo « a fait fort », pour reprendre une expression triviale que les jeunes emploient pour marquer le caractère caustique d’une attitude ou d’un postulat. Devant les micros de la Crtv au journal parlé de 13h mardi 05 juillet dernier, la fille cadette de la famille Ahidjo, qui ne s’était jamais exprimée aussi goulument dans les médias depuis son retour au pays où on l’accusait d’avoir rejoint le camp « ennemi » au grand désespoir de sa mère, Germaine, qu’elle ne voit plus depuis 2008, n’a pas porté de gants pour dire le fond de sa pensée.

Très à l’aise dans sa posture d’experte en stratégies de communication politique, la nouvelle Pca du Palais des Congrès qui estime sans doute qu’il est temps de passer à autre chose, était presque à cœur ouvert. D’emblée, elle refuse de croire que cette nomination par décret présidentiel est une récompense.

« Lorsque j’ai tendu la main à Son excellence Paul Biya, explique-t-elle, il m’a fait confiance, il a accepté ma main tendue; il m’a fait confiance pour battre campagne pour les élections législatives et municipales de 2013. Cette confiance n’a jamais été démentie. C’est une haute marque de confiance qu’il fait en me nommant aujourd’hui présidente du Conseil d’administration. Je ne pourrais pas vous dire grand chose sauf une chose que je peux dire à travers vos micros: c’est « merci mille fois M. le président... C’est tellement beau ce que le président a fait (...) »

Conviction militante

Interrogée sur son arrivée au Rdpc qu’elle a rallié en 2013 alors que les siens l’accusaient de trahison, Aminatou Ahidjo confie qu’il ne s’agissait en rien d’un jeu politique mais plutôt d’une conviction militante. Pour s’en convaincre, elle convoque la campagne pour les élections législatives et municipales en 2013 au cours de laquelle elle a montré son engagement en politique avec le Rdpc

« Je savais qu’après cette campagne, qui avait été très médiatisée, il fallait que je prenne du recul. J’avais retrouvé mon pays, être surexposée n’est pas ma nature. J’ai suivi tout ce qui se passait, j’étais là mais je n’étais peut-être pas devant les caméras. La campagne c’était un temps, elle s’est arrêtée, les choses reprennent », détaille-t-elle avant de déclarer sans coup férir que son engagement au « parti du flambeau » est sans risques.

Liberté intellectuelle

La cadette de la famille Ahidjo qui a visiblement fait le deuil de son exil dakarois, confesse que la relation qui la lie au successeur de son illustre père est une relation paternelle. « Le père est toujours là. Quand on tend la main après beaucoup d’années d’absence et que le chef de l’Etat a accepté que je rentre au Cameroun, dès qu’il a accepté, l’enfant avait retrouvé le père, l’enfant n’est pas obligé de voir le père tous les jours mais on sait que le père est là, on sait que le père veille. Peut être que s’il n’avait pas veillé je ne serais peut-être pas là aujourd’hui devant vous », confie-t-elle.

Pour Aminatou, il ne faut accepter aucune servitude, être esclave de rien, ni de personne; ni de la mémoire, ni de l’histoire. Sa liberté, confesse-t-elle, est d’abord intellectuelle et l’oblige à construire sa responsabilité.

Au sujet des grands chantiers qui l’interpellent au palais des Congrès, la nouvelle Pca qui tient ce jeudi, sa première session du Conseil d’administration se dit consciente de la grande et lourde charge mais, promet de « servir son pays est tellement exaltant que je ne vois pas ce qui pourrait me rendre anxieuse. Je vais accomplir ma mission avec énergie, avec courage, avec détermination et avec beaucoup d’humilité. Je crois que j’arriverai.

Le Palais des congrès, pour un pays qui va vers l’émergence, va devenir le palais de la culture. Tout converge vers le Palais des congrès; ça doit être la vitrine du Cameroun comme tous les autres palais des congrès dans les autres pays. On doit venir vers ce palais, il doit faire vivre des événements, être un haut lieu de l’événementiel. C’est un grand chantier et les Camerounais ont trouvé en ça un projet prometteur ». On ne perd rien à attendre.

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