Avec un taux de réalisation global estimé à plus de 80%, la mise en service de l’ouvrage effective, est prévue, en octobre 2016 selon le quotidien Cameroun Tribune. Alors que s’achèvent les travaux de ce barrage, certaines questions centrales demeurent pendantes et continuent de tarauder les esprits.

Les communautés riveraines pourront-elle aussi bénéficier de l’électricité ?

La question de savoir si les populations riveraines du barrage de Mekin pourront bénéficier  aussi de l’électricité est cruciale. L’histoire de la construction des barrages au Cameroun montre  que  de graves  injustices  ont généralement    été commises    contre  les populations riveraines privées    d’électricité    alors  que  leurs fleuves sont utilisés   pour approvisionner  l’ensemble du pays en  électricité.

Les riverains du barrage de song loulou par exemple, jusqu’aujourd’hui manquent d’électricité. «Comment peut-on produire l’électricité et ne pas en jouir ? » déclare le maire de la commune de MASSOCK qui abrite le barrage de Song Loulou.  Il continue en disant : « ce barrage ne nous sert à rien »

L’exemple du barrage de lom pangar semble exceptionnel et  unique en  son  genre.  Les communautés riveraines de ce barrage seront électrifiées   à   l’occasion  de ce projet.  C’est en effet ce qui devrait être fait dans le cadre de la construction de tous  les barrages de retenue d’eau  et  ouvrages  de production d’électricité.

A-t-on  mis sur pied  un programme d’accompagnement social ?

L’expérience des grands projets de développement réalisés    montre  qu’il  est  indispensable  de mettre sur pied un  programme de suivi  des mesures sociales prévues  dans le plan  de gestion  des  impacts  environnementaux  et  sociaux. C’est le cas à Lom-Pangar. ce fut déjà le cas pour le projet pipeline Tchad-Cameroun. C’est également le cas pour le projet de construction du barrage hydro-électrique de Memve’elé. La mise sur pied d’un programme d’accompagnement des mesures sociales ne garantit pas la réalisation effective des projets en faveur des communautés. il faut encore surmonter les écueils dus aux pratiques de mal gouvernance dans lesquels les autorités locales et les populations sont souvent complices.