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© Source : Lemonde.fr
- 08 Mar 2016 02:27:23
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Présidentielle au Congo : le président Sassou-Nguesso se voit réélu dès le premier tour
Le président congolais Denis Sassou-Nguesso n’a pas repris à son compte le slogan « un coup K.-O. », popularisé par ses homologues ivoirien et guinéen. Convaincu de l’emporter dès le premier tour, le vieux dirigeant a privilégié la métaphore footballistique. « Le 20 mars, ça sera un penalty tiré et marqué et puis c’est la victoire », a-t-il martelé devant des milliers de militants arborant des tee-shirts à son effigie.
Le chef de l’Etat, qui cumule plus de trente années au pouvoir et brigue un troisième mandat, a lancé, samedi 5 mars, sa campagne à Pointe-Noire (sud). Il y a présenté son nouveau projet de société : « La marche vers le développement ». « Ce projet sera exécuté au cours des cinq prochaines années. Il mettra l’accent sur l’agriculture, le social et l’emploi des jeunes », a-t-il affirmé, annonçant la construction d’un barrage de 1 000 mégawatts dans la région du Kouilou.
« C’est une chimère », a ironisé Mabio Mavoungou Zinga, directeur de campagne du candidat d’opposition, André Okombi Salissa. Mathématiquement, il est impossible qu’un candidat l’emporte au premier tour. (…) Si Sassou a de la chance, il sera cinquième au premier tour. Il n’est plus l’homme de la situation. »
Les tracas du général Mokoko
Neuf candidats, dont une femme, sont lancés dans la course à la magistrature suprême. La campagne électorale s’est ouverte timidement vendredi en raison des commémorations de la tragique explosion du dépôt de munitions de Mpila il y a quatre ans. Le drame avait provoqué la mort de 282 personnes, fait 2 500 blessés et 17 000 sans-abri.
Prévu pour juillet, le premier tour du scrutin a été avancé par les autorités congolaises. Denis Sassou-Nguesso, qui ne pouvait pas se présenter selon les termes de la précédente Constitution, a fait adopter fin octobre 2015 par référendum une nouvelle loi fondamentale. Le texte supprime les deux verrous qui empêchaient le président de concourir : la limite d’âge et celle du nombre de mandats.
L’un des rivaux les plus sérieux du chef de l’Etat, le général Jean-Marie Michel Mokoko, a eu maille à partir avec les services de sécurité depuis l’annonce de sa candidature. Ancien chef d’état-major (1987-1993), il a été le représentant spécial de la présidente de la Commission de l’Union africaine (UA) en Centrafrique et le conseiller de Denis Sassou-Nguesso pour les questions de sécurité.
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