La Chambre de conciliation et d’arbitrage du Cnosc a déclaré vendredi le recours de l’ancien chef de cabinet de Mohammed Iya, non fondé, parce que prématuré.

La Chambre de conciliation et d’arbitrage (CCA) du Comité national olympique et sportif du Cameroun (Cnosc) a rejeté la requête d’Abdouraman Hamadou, dans l’affaire opposant le club dont il est le président, Etoile de Garoua à la Fédération camerounaise de football (Fécafoot). L’instance juridictionnelle a jugé «non fondée» la requête de l’ancien chef de cabinet de Mohammed Iya, ex-président de la Fécafoot, «parce que prématurée», lit-on dans le plumitif de l’audience qui s’est tenue vendredi dernier au siège du Cnosc à Yaoundé. «La Chambre de conciliation a jugé notre demande prématurée, parce qu’elle ne nous a pas encore notifié la décision du 1er octobre dernier (décision annulant les Statuts de la Fécafoot, Ndlr.). Pourtant, elle avait 15 jours pour le faire et elle ne l’a pas fait. Ce n’est pas de notre faute», se plaint le requérant.

Autrement dit, Abdouraman Hamadou aurait dû attendre d’être notifié par ladite Chambre de conciliation et d’arbitrage de sa sentence du 1er octobre dernier, avant de déposer son recours. Or, «l’article 33 du Code de la Chambre de conciliation et d’arbitrage dit que la sentence est exécutoire dès son prononcé dit-il. Et depuis le 1er octobre, les Statuts de la Fécafoot adoptés le 05 août 2015 sont annulés». Pour lui, le processus électoral achevé le 28 septembre dernier par l’élection de Tombi A Roko à la présidence de l’instance faîtière du football camerounais ne saurait être valide dès le moment où les Statuts de la Fécafoot ont été annulés. «Mais la Chambre de conciliation a refusé d’annuler les élections. On ne nous dit pas que le processus électoral est valide ou qu’il ne l’est pas. On nous dit juste que nous nous sommes plaints trop tôt», regrette le président de l’Etoile Filante de Garoua qui y voit un piège. «Quand on va attendre la décision longtemps, on va nous dire ensuite que l’élection s’est déroulée il y a plus de 30 jours, et qu’on est forclos. Parce que si on nous notifie après ce délai, on ne pourra plus attaquer ces décisions», fait-il remarquer.

Les affaires Bell et Mebande reportées

Mais tel que la décision de vendredi dernier est libellée, Abdouraman Hamadou peut ressaisir la même Chambre, une fois cette décision notifiée. C’est d’ailleurs ce qu’il compte faire «dans un premier temps», précise-t-il. Ce dernier dispose par ailleurs d’un délai de «vingt et un jours à compter de la notification de la présente sentence pour se pourvoir devant le Tribunal Arbitral du Sport à Lausanne», indique la CCA. Une action que le président de l’Etoile Filante de Garoua envisage de mener dès que l’occasion se présentera. Or si la CCA a (quand même) jugé son affaire, Joseph Antoine Bell et Brigitte Mebande n’ont pas eu la même chance. L’audience prévue dans le cadre des affaires les opposant chacun à la Fécafoot a été reportée à demain, mardi 27 octobre 2015.

L’on apprendra de sources bien informées, qu’au sujet de l’affaire Joseph Antoine Bell contre Fécafoot, la Chambre de conciliation et d’arbitrage a décidé de reporter l’audience parce que Me Philippe Memong, l’avocat de la Fécafoot ne se serait pas «préparé à défendre la Fécafoot dans cette affaire». Quant à l’affaire opposant Brigitte Mebande à la Fécafoot, l’audience aurait été reportée parce que «l’un des arbitres était absent au moment de l’audience», confiait un proche de Joseph Antoine Bell. Pour mémoire, tous les requérants de ces différentes affaires souhaitent voir annuler l’ensemble du processus électoral à la Fécafoot.