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© copy; Correspondance : Dr Vincent-Sosthène FOUDA
- 29 Apr 2015 10:00:31
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Cameroun,Essanii de André Mba Obame, fils de Obame Ndong, man Effack, man ngoan Oyeck par Fouda Menyu M’Ewondo (Veillée au stade de Zeng Ayong – à Libreville) :: CAMEROON
Zomlo’o : Ekang bëse biso elang elang ééé! chœur : Ééé éee! Zomlo’o : Ekang bëse biso elang elang ééé! chœur : Ééé ééé! Zomlo’o : Beti benanga m’asug Ekang éée! chœur : Eée éée ééé ééé zomlo’o : Melo’o m’abah, chœur : Maba yi fo zomlo’o : Ekang bolo’o chœur : Esagom zomlo’o : Madzo m’Ekang bolo’o chœur : Esagom zomlo’o : Mëne Ekang mbolo chœur : Esagom zomlo’o : Amu ebi bese bitoa va bine ekang aaaa chœur : Yaaaaaaaaaa!
Menyu M’Ewondo, arrière-petit-fils d’Ottou Tamba, Petit Fils d’Ewondo Fouda Ntsogo, Fils d’Essomba Mfoumou de la grande famille Mvog Fouda Mballa, Mvog Adza’a, dernier fils d’Ewondo, je voudrais interroger les Effack de cette rive du Ntem, comme petit fils Oyeck Bassogo – Etenga,
André Mba Obame, fils d’Obame Ndong et de Angue Obame Essono…. Ma tante, ma mère,
Il était fait de fer car issu de ce peuple de forgeron,
Il était un être de feu car ici de cette famille qui nous a apporté le feu en traversant la grande rivière,
Le tocsin a donc sonné, le tocsin s’est donc mis en branle et il appelait à la résistance que je n’ai point vu
Effack, qu’avez-vous fait du fils de ma mère, à l’heure où nul n’aurait dû reculer c’est en masse que vous avez fui,
Effack, n’avez-vous pas appris que depuis toujours le nageur périt dans l’eau ? Que le guerrier périt toujours au combat ? A l’heure de la lutte, avez-vous entendu les pas des mânes ?
Aujourd’hui je hurle de douleurs, mes frères veulent que je vous pose une question : Une plaie causée par vengeance est souvent énorme. Pourquoi cette plaie est si béante, si énorme ? Avons-nous contracté une dette chez vous que nous n’avons pas payée ?
Pourquoi cette nuit avale le clair de lune ?
Effack, vous le savez comme moi, « qui est bien trempé ne craint pas la pluie », j’ai traversé ce long bosquet sous la pluie et aucun de vous n’a daigné m’ouvrir sa case pour m’abriter. Le fils d’Obame Ndong n’a-t-il donc jamais donné de l’eau à boire à quiconque dans la contrée ? Angue Obame Essono n’a-t-elle pas pleuré vos morts ?
Peuple de fer, quand ma mère est venu en mariage chez vous, c’est parce qu’elle se sentait protégée ! Doit-on abattre un arbre pour un seul fruit ? Effack n’avez-vous pas vu l’infortune à l’horizon ? Cette infortune que barre maintenant le chemin de notre devenir commun ?
Mon frère, le fils de ma mère est venu jusqu’à Yaoundé pour que je ferme ses yeux sur le monde, je ne suis donc pas là pour frapper à la porte et traverser à nouveau le Ntem avec une de vos filles !
Que chacun des miens tienne donc une torche incandescente, une barre de fer rougeoyante, pointons notre lance vers l’antique adversaire car lorsqu’une abeille est tuée, toutes les autres foncent sur l’assassin. Regardons et visons donc bien, regardons au loin, voyons monter cette fumée dans la savane, alors ayons crainte de la dent du tigre. Des miens, personne ne reculera, s’il nous faut périr, périssons le cœur flamboyant, périssons l’âme éveillée car nous sommes un peuple de fer, un peuple de feu, périssons les poings levés. Qui frappe la peau blesse la chair, hier j’ai été touché dans ma peau, aujourd’hui ma chair est ouverte. Quiconque secoue un nid de guêpes doit savoir courir – J’appelle les fils de ma mère, à la frontière du village, à la limite de la vie, au bosquet inquisiteur, la hache à la cognée se brise et l’abattage d’arbre cesse !
Zomlo’o : Ekang bëse biso elang elang ééé! chœur : Ééé éee! Zomlo’o : Ekang bëse biso elang elang ééé! chœur : Ééé ééé! Zomlo’o : Beti benanga m’asug Ekang éée! chœur : Eée éée ééé ééé zomlo’o : Melo’o m’abah, chœur : Maba yi fo zomlo’o : Ekang bolo’o chœur : Esagom zomlo’o : Madzo m’Ekang bolo’o chœur : Esagom zomlo’o : Mëne Ekang mbolo chœur : Esagom zomlo’o : Amu ebi bese bitoa va bine ekang aaaa chœur : Yaaaaaaaaaa!
i L’ésana ou ésani est une ordalie en même temps qu’une pantomime guerrière rappelant les exploits du défunt, tout en rejetant sur lui la faute de son trépas et en réaffirmant la victoire de son lignage sur la mort. Lié au rituel tso/so, où il était dansé pour la première fois, l’ésâni n’a lieu que pour le mod dzâl, un « vrai homme » fondateur de village. Des deux rives du Ntem, vivent les Oyeck – Bassogo – Etenga et c’est à ce titre là que je prends la parole, André Mba Obame étant par le jeu des lignages mon frère utérin.
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