CAMEROUN, CULTURE DES TOMATES : LES OBJECTIFS DES PRODUCTEURS ECHOUENT EN DECEMBRE
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CAMEROUN, CULTURE DES TOMATES : LES OBJECTIFS DES PRODUCTEURS ECHOUENT EN DECEMBRE :: CAMEROON

Le Cameroun dispose de cinq zones agro écologique, riche par son potentiel agricole et surtout par les caractéristique physico chimique de son sol. Les terres riches, acceptent une diversité de culture pour des rendements meilleurs par unité de production. La tomate est un fruit et légume riche en vitamine, constituant un ingrédient essentiel dans les mets culinaires. Elle se cultive toute l’année lorsqu’il existe une disponibilité en eau. La production de la spéculation exige l’achat des semences, fertilisants et des produits sanitaires surtout. Les techniques de productions maitrisées permettent de produire pour la satisfaction du marché interne et un secourt aux pays limitrophes tel que le Gabon, la Guinée, le Tchad, le Nigéria et aussi le Niger. Toutefois, le véritable problème se trouve au niveau de la période post récolte. Etant facilement périssable, à la fin de son cycle de production, elle doit arriver rapidement sur le marché pour permettre au consommateur d’apprécier le phénotype, stimulant ainsi un appétit sans toute fois goûter le produit. Rappelons déjà que, la tomate fait partir des légumes les plus consommés dans le monde et particulièrement au Cameroun, avec une consommation moyen de 42kg/habitant/an. Le mois de décembre, les tomates ont inondé tous les marchés de la ville de douala. Qu’est ce qui peut bien expliquer une si forte production déviant les objectifs des producteurs au moment de la commercialisation ?

Rappelons déjà que pour les mois de septembre, Octobre et novembre 2017, il était difficile pour les ménages, les restaurants d’acheter les tomates sur les différents marchés de Douala. En effet, quatre moyennes tomates étaient vendues au prix de 500 FCFA en détail et un cageot 15 000 FCFA dans les marchés « Sandaga, pk 14, Dakar et New Deido ». Les échanges commerciaux entre le Cameroun pays en miniature et les pays voisin, sont à l’origine de la hausse des prix car la demande est supérieure à l’offre.

Depuis le mois de Décembre 2017 jusqu’à l’heure actuelle, les tomates sont saturées dans les marchés de Douala. Les petits commerçants affirment de ce fait, la vente ne se porte pas bien. Michelle une commerçante du détail stipule que les tomates sont tellement moins chères au point ou il faut passer trois jours pour finir un cageot. Il est préférable de laisser cette période d’abondance passer car ce n’est pas du tout évident. De plus, les consommateurs se dirigent directement vers les grossistes dans le but d’acheter à 1500 francs le cageot. Avant on allait au marché sandaga aujourd’hui les camionnettes ont envahi les marchés.

Monsieur DJANA THOMAS est un commerçant de tomate depuis neuf ans. Voici question posée à ce jeune commerçant : pourquoi une abondance de tomate sur les marchés? Les producteurs se retrouvent lorsque vous leur payé le cageot moins de 1500 FCFA ?

Les réponses de Thomas DJANA sont les suivantes : Au marché dit Sandaga de Douala, principal lieu de ravitaillement en tomates par les « bayam –sellam », cela va faire déjà plus d’un mois que les prix ont considérablement baissés (1500 FCFA le cageot). En effet, selon les objectifs des années précédentes, les mois de décembre et janvier sont des périodes de réalisation des gros bénéfices par les cultivateurs. Ils travaillent beaucoup, dans le but de vendre très chères aux pays voisin dont le GABON, la Guinée et le Nigéria puisque se sont les acheteurs potentiels. Les objectifs fixés bien qu’étant pertinent ont eu des limites par les

producteurs. L’abondance des tomates sur les marchés, pour la simple raison de la fermeture des frontières particulièrement les gros acheteurs (Gabon et Guinée). La libre circulation stoppée des produits, déséquilibre la chaine de commercialisation et avec l’absence de concurrence, les producteurs et commerçants sont obligés de baisser les prix pour éviter les pertes liées aux pourritures. Lorsque nous arrivons à l’Ouest le cageot de 15 kg coûte 1 000 FCFA actuellement ; la logistique 300/ cageot or lorsque nous vendons à 1 500 FCFA le cageot on ne se plein pas même si nous n’avons pas eu les recettes prévisionnelles. Les producteurs se retrouve car personne ne vend pour perdre c’est la loi du commerce. Les cultivateurs ont été désaxés tout simplement parce que les frontières sont bloquées et la demande interne ne fait plus concurrence d’où une obligation de brader les prix pour éviter la détérioration. De plus on ne gagne pas à 100% chaque jour imaginez le cageot à 15 000 FCFA lorsque la demande est supérieure à l’offre et pour une fois on vend à 1500 francs. Nous gagnons et chacun de la chaine trouve son compte.

Avec l’expérience du terrain, les investissements pour une superficie d’un hectare, sont évalués à un million cinquante mille francs CFA avec un pourcentage de 5% comme imprévu. Si nous estimons qu’un kilogramme coûte 200 francs, alors les recettes pour une production de 20 tonnes à l’hectare doit correspondre à quatre millions de francs CFA 4 000 000 de francs CFA soit un gain de 2 950 000 FCFA à la première campagne de production avec amortissement des investissements. Nous pouvons sur cette base conclure que les producteurs de tomates se retrouvent et Thomas a tout à fait raison.

Le véritable problème qui attire une attention particulière est celui de la transformation des tomates. Au Cameroun il est important de penser aux différentes chaines de valeur dans le but d’innover et d’avancer avec la technologie de la transformation. Lorsque les tomates sont récoltées, la vente doit se faire dans les brefs délais pour éviter non seulement les pertes économiques, mais surtout les propriétés organoleptiques du produit. Comme solution pour palier à ces contraintes du terrain, nous pensons à un projet qui sera à hauteur de transformer les fruits de tomate en pâte de conserve, et même par un procédé de déshydratation pour avoir un produit fini sec.

En somme, la tomate est un fruit qui est prisée dans le monde et consommée par tous. Pour maximiser les recettes, il sera important pour nous les Camerounais d’avoir une initiative dans la création d’une usine de transformation des produits de tomates en sous produits permettant de limiter les pertes post récolte, de consommer nos propre produits et de minimiser le stress lié à la commercialisation. Le fait que le prix est satisfaisant, les consommateurs ont remplis les congélateurs pour une bonne période. Les frontières bloquées ont permis de comprendre combien de fois le Cameroun dispose des spécialistes de tomates et surtout le niveau de production lorsque les objectifs sont fixés.

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