Kilichi  : Les saveurs de la viande séchée
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Le produit, très prisé par les touristes et autres visiteurs dans la ville, est sélectionné pour être labélisé.

Au quartier Boumdjere,  non loin du lamidat  de Ngaoundéré, un  atelier d’un genre  nouveau impose sa marque. Y  travaillent quatre ouvriers bien  organisés. « Ici, la première  règle, c’est la discipline, puis  la propreté et la probité », fait  remarquer Aliou Aoudou, le  maître des lieux dans sa blouse  blanche de service, similaire à  celle de ses employés. Viande  de bœuf séchée, assaisonnée et grillée en lamelles, le  kilichi se confectionne dans  la ville de Ngaoundéré selon  un procédé particulier.

Les   ingrédients utilisés sont : du  sel, des oignons, du gingembre  en poudre, du poivre blanc,  de l’ail, du piment rouge,  du bouillon Maggi et de la  pâte d’arachide. Pour Aliou  Aoudou, le produit final doit  être consistant et sec. Il doit  également garder de fines tranches égales de viande  d’épaisseur de 0,2 à 0,5 cm.

Le spécialiste du « kilichi »  révèle que pour réussir sa  recette, il suit personnellement chaque étape. Ainsi, la  viande, découpée en lamelles,  est séchée au soleil ou dans  un local sans humidité dans  un premier temps.

Ensuite,   elle est macérée dans la pâte  d’arachide avec tous les autres  condiments. Après avoir été  salée, la viande est à nouveau  séchée au soleil pendant environ 30 minutes avant de  passer sur le grillage.  Aujourd’hui, le « kilichi » fait  partie des produits du terroir  qui représente le mieux la ville  de Ngaoundéré. Le produit  se vend à partir de 1000 F le  paquet.

Les ventes connaissent  une hausse lors des périodes  de fêtes et de vacances. Selon  Aliou Aoudou, les recettes  peuvent exploser lorsque la  commande vient de l’étranger  (Allemagne, Chine).

Certaines  commandes avoisinent 500  000 F. Aliou Aoudou évalue à  cinq millions de F son chiffre  d’affaires par an. Le kilichi de Ngaoundéré figure parmi les  quinze produits camerounais  actuellement en lice pour  une labélisation auprès de  l’Organisation africaine de  la Propriété intellectuelle  (OAPI). Aujourd’hui, Aliou  Aoudou, propose du kilichi  au poulet, au poisson.

Le  prix moyen d’un bœuf de  la race croisée « goudali »,  appropriée à la confection  du kilichi est de 300 000 F.  Cela ne décourage pas Aliou  qui  estime  qu’il  faut  offrir  pour ses clients un produit  de qualité.

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