

-
© Source : AFP
- 12 Nov 2015 12:10:07
- |
- 3779
- |
CENTRAFRIQUE :: Nouvelles accusations de viols de mineures par des casques bleus :: CENTRAL AFRICAN
De nouvelles accusations d’abus sexuels commis par des soldats de la mission de l’ONU en Centrafrique (Minusca) contre des mineures ont été révélées, jeudi 12 novembre, par la Fondation Thomson-Reuters, affiliée à l’agence de presse du même nom. Elles émanent de trois adolescentes, âgées de 14 à 17 ans, qui vivent dans des camps pour personnes déplacées à Bambari, à 380 km au nord-est de Bangui, non loin d’une base où stationnent plus de 500 casques bleus, originaires principalement de République démocratique du Congo, du Bangladesh et du Cameroun.
Tandis que des soldats français de l’opération « Sangaris » sont toujours sous le coup d’une enquête pour viols d’enfant dans ce pays, dix-sept cas d’accusations d’exploitation ou d’abus sexuels visant le personnel civil ou militaire de l’ONU en Centrafrique avaient été signalés à la Minusca à la mi-septembre.
Ces trois jeunes filles disent avoir eu des relations sexuelles pendant plusieurs semaines avec des casques bleus congolais. L’une d’elles, qui dit avoir 14 ans, a donné naissance à un enfant. Une autre, âgée de 17 ans, est enceinte de sept mois. « Il me donnait de l’argent mais il n’est pas venu me voir récemment », a-t-elle dit à la Fondation Reuters.
Augmentation du nombre de casques bleus à l’approche des élections
Du siège des Nations unies, à New York, la Minusca a déclaré dans un communiqué qu’elle dépêcherait une équipe à Bambari afin de rassembler des faits et de prendre immédiatement des actions disciplinaires et préventives. La mission, qui est opérationnelle depuis avril 2014 en Centrafrique, compte 11 000 hommes. En août, trois jeunes femmes, dont une mineure, avaient déjà accusé des soldats congolais de les avoir violées. Kinshasa avait promis que les militaires seraient traduits devant la justice. Il revient à chaque pays de sanctionner ses casques bleus responsables d’infractions.
Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, avait qualifié ces abus de « cancer dans [l’]organisation » et avait annoncé qu’il « n’hésiterait pas à rapatrier des contingents entiers » si leurs pays d’origine ne sanctionnaient pas des exactions prouvées. M. Ban a limogé en août le chef de la Minusca, puis a commencé à suspendre les salaires de casques bleus impliqués dans des exactions. Le chef actuel de la Minusca, le Gabonais Parfait Onanga-Anyanga a « condamné de tels actes, qui sont complètement inacceptables » et a promis de prendre « rapidement des mesures appropriées si ces allégations sont confirmées ».
L’ONU s’apprête à envoyer plus d’un millier de casques bleus supplémentaires dans le pays, en proie à de nouvelles violences à l’approche d’élections législatives et présidentielle, le 27 décembre.
Lire aussi dans la rubrique SOCIETE
Les + récents
Présidentielle 2025 : Le FDC ouvre sa candidature à tout Camerounais porteur de changement
Acero Métal - CAPITAL HUMAIN: Facteur clé du développement industriel
Mobilisation de mineurs à Maroua : les questions éthiques autour d’un meeting politique de soutien
Présidentielle 2025 : le Groupe de Douala relance l’Union pour le Changement au Cameroun
Vincent Aboubakar libre de tout contrat après son départ d’Hatayspor : quel avenir en 2025 ?
SOCIETE :: les + lus

Cameroun : l’Onu exige la tête du général Tumenta
- 26 November 2015
- /
- 24400



Un chef rebelle centrafricain proclame un Etat autonome
- 16 December 2015
- /
- 15791

Accusé de viol, un ministre se voit dépouiller de son immunité
- 16 February 2015
- /
- 15234
LE DéBAT




Afrique : Quel droit à l'image pour les défunts au Cameroun ?
- 17 December 2017
- /
- 197595

Vidéo de la semaine
évènement
