Citoyenneté et statut au pays du vieux nègre
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Le brouhaha récent soulevé par le délire narcissique de l’affairiste ethno-tribal Jean-Pierre Amougou Belinga, les éclairages du Pr. Maurice Kamto sur la situation préoccupante relative à la vacance de pouvoir au Cameroun, puis les récentes négociations entamées en catimini par les émissaires du gouvernement avec les dirigeants ambazoniens incarcérés dans les prisons mouroirs du régime de Yaoundé, sans oublier les attaques récurrentes de l’activiste camerounais Calibri Calibro par ses “camarades combattants”, etc...soulèvent les questions de citoyenneté, de reconnaissance et de privilèges spéciaux que nous avons déjà soulevées à plusieurs reprises au CL2P.

Le regretté Ferdinand Léopold Oyono et son chef-d'œuvre, Le vieux nègre et la médaille, explique ce qui se passe lorsque des gens ordinaires recherchent un statut, des privilèges spéciaux et une reconnaissance dans le régime colonial et néocolonial. C'était un avertissement que l'utilisation de catégories sociales conçues par le maître colonial n'est pas un outil d'émancipation comme Frantz Fanon l'a également souligné dans Peaux Noires, Masques Blanc.Tous illustrés par le vieux nègre au pouvoir depuis 38 ans qui, comme le vieux nègre Meka, a dû se débarrasser du moindre lambeau de décence et atteindre des niveaux de faillite morale inégalés en Françafrique pour devenir un modèle inspirant, montrant que si vous adoptez simplement des systèmes d'oppression du maître colonial, au lieu de les combattre, vous aussi pourriez aller loin en politique.

Comme le résume le vieux nègre, le pouvoir n'est pas pour ceux qui le veulent mais pour ceux qui peuvent y parvenir.

En ce sens, les catégories sociales néocoloniales bourgeoises aggravées par la politique tribale ethnofasciste ne fonctionnent pas. Parce que les notions de citoyenneté ne sont pas fixes mais évoluent en fonction des conditions politiques existantes et des actions requises. En ce sens, revendiquer l'ethnicité et des privilèges spéciaux neutralisent en fait l'action politique et les effets dangereux du néocolonialisme et de l'ethnofascisme. En conséquence, l'identité et les privilèges spéciaux se transforment en divisions et en attitudes moralisatrices, plutôt qu'en établissant une solidarité et des alliés.

Au fond, il s'agit d'individus qui sont reconnus en tant qu'individus plutôt qu'en tant que membres d'une luttes collectives contre les structures sociétales oppressives. En tant que tel, il n'y a rien d'émancipateur dans le statut social et la reconnaissance individuelle qui en fait ne font que normaliser le système oppressif sous lequel nous vivons tous

Aussi, nous ne pouvons ignorer la façon dont l'ethnofascisme et le néolibéralisme informent notre politique et la nécessité de construire un vaste collectif social pour lutter contre l'oppression.

Pr. Olivier J. Tchouaffe, PhD, Porte-parole du CL2P

http://www.cl2p.org 

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