Villes mortes : Des boutiques scellées à Buea
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L’acte du maire de cette municipalité vise à sanctionner les commerçants qui respectent le « ghost town ».

Plusieurs dizaines de boutiques ont été scellées par le maire de Buea David Mafani, lundi, 13 juillet 2020. Accompagné des forces de maintien de l’ordre, le maire et ses conseillers municipaux ont apposé des scellés sur les boutiques qui n’ont pas ouvert, en ce premier jour de la semaine, pour cause de «villes mortes», imposées par les sécessionnistes. A pieds et à bord de véhicules, l’exécutif municipal a mis à exécution les mises en garde qui avaient été faites aux commerçants de cette municipalité.

« Après notre élection et installation à la tête de la mairie, nous avons pris le premier mois pour sensibiliser les commerçants sur les conséquences de la non ouverture de leurs boutiques les lundis, sur le respect du mot d’ordre de villes mortes imposées par les sécessionnistes et sur ses conséquences sur l’activité économique dans la ville de Buea », expliquait le maire d’après qui, les propriétaires d'entreprises et boutiques à Buea doivent renoncer à fermer leurs structures et commerces les lundis.

Surtout que, les conséquences de ces fermetures sont multiples. Elles sont à la fois financières, sociales et même sanitaires. «Le plus inquiétant, c'est que même les pharmacies ne sont pas ouvertes le lundi. Imaginez que les personnes malades ces jours-là ne puissent pas accéder aux pharmacies. La plupart des pharmacies n'ont pas ouvert leurs portes, ce qui signifie que les personnes malades doivent maintenant prendre le taxi et se rendre hors de Buea pour se procurer les médicaments ».

Cette première opération de pose des scellés sur les boutiques qui respectent les «villes mortes» est le début d’une longue série. Et le maire met en garde toute personne qui se rendrait coupable de bris des scellés. «Le bris de ces scellés est puni par l'article 191 du code pénal camerounais qui condamne à une peine d'emprisonnement de six mois à 2 ans et d'une amende allant de 50 000Fcfa à 500 000Fcfa », informe t-il à titre de mise en garde.

Et avant toute levée des scellés, les propriétaires d'entreprises et de commerces devront payer une pénalité en espèces, et prendre un engagement de ne plus recommencer, pour le bien des affaires dans la ville de Buea, apprend-on. Les chauffeurs de taxis ne sont pas en reste. Ils ont été appelés eux également à ne pas interrompre le travail les lundis, et à se conformer à la réglementation en vigueur en possédant notamment des badges d'identification de différents conducteurs ; numéro d'immatriculation sur leurs véhicules; et des numéros de portière auprès de la mairie de Buea. Le maire de Buea poursuit ainsi les actions jadis menées par son défunt prédécesseur, Patrick Ekema dans la lutte contre les actes des sécessionnistes dans cette ville.

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