DIPLOMATIE DE DIALOGUE : Yaoundé en suractivité
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À cause du contexte sociopolitique de ces 11 derniers mois, la capitale camerounaise a beaucoup vibré au rythme des allées et venues de la communauté internationale.

En 2019, le Cameroun aura vécu une séquence internationale particulièrement dense. Pour les autorités locales qui aiment mettre en valeur les symboles, cela fait partie de la mission que s’est donnée le président Paul Biya d’accroître le rayonnement de son pays dans le monde. Mais, rétorquent les spécialistes du sujet, ce n’est pas que cela. «Tout au long de cette année, Yaoundé a surtout eu besoin d’arrondir les angles de ses relations compliquées avec certains pays et organisations internationales», estime l’internationaliste Daniel Nkomba. L’universitaire lit davantage le fait sous le scalpel de la rencontre, le 5 décembre dernier à l’Immeuble Étoile, entre Joseph Dion Ngute, le Premier ministre, et une quinzaine de chefs de missions diplomatiques et de représentants des organisations du système des Nations unies.

Quelques jours auparavant, Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’Union africaine (UA), Louise Mushikiwabo (secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie) et Patricia Scotland (secrétaire général du Commonwealth) étaient reçus par le chef de l’État. Selon des informations qu’assume le syndicaliste Jean-Marc Bikoko, le motif du séjour de cette délégation était de suggérer à Paul Biya la reprise du grand dialogue national et le report des élections de février 2020.

Selon Daniel Nkomba, le régime de Paul Biya s’est employé à se remettre au centre du jeu diplomatique, puisque son statut s’était érodé considérablement du fait de sa gestion de la crise anglophone et l’après-scrutin présidentiel d’octobre 2018. Vigoureusement critiquée ces derniers temps par les défenseurs des droits de l’Homme, Yaoundé s’est particulièrement montrée volontariste en accueillant Michelle Bachelet au mois de mai. Le portail des camerounais de Belgique (Camer.be). Porteuse de propositions de négociation, la haute-commissaire des Nations unies aux droits de l’Homme avait plaidé non seulement pour une décrue des tensions en zone anglophone, mais aussi pour la libération de quelques leaders politiques. À ces deux thématiques, l’on se souvient qu’en mars dernier, Tibor Nagy, le sous-secrétaire d’État américain chargé des Affaires africaines s’était intéressé de vive voix.

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