Appel au boycott des élections : Maurice Kamto a-t-il trahi les militants du MRC ?
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La position du parti a changé. Sous forme de coup de théâtre. De la bouche du président Kamto « Le MRC appelle les électeurs Camerounais à ne pas aller aux élections le 9 février 2020 » Les militants sont dans le désarroi.

Revirement spectaculaire au moment où les militants du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) constituent les dossiers de candidatures aux postes de conseillers municipaux dans les mairies et députés à l’assemblée Nationale. Le double scrutin municipal et législatif est annoncé pour le mois de février 2020. La nouvelle est tombée comme un coup de semonce. Le Mrc n’ira pas aux élections.

Et pourtant, auparavant le 30 octobre dernier, au cours d’une conférence de presse, Maurice Kamto, leader du parti s’offusquait de ce que « Les gens ne comprennent pas pourquoi nous allons aux élections alors qu’on n’a pas changé le code électoral ni réglé la crise dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest » En soulignant que le boycott en matière électorale n’a jamais payé, Le président avait alors martelé « Nous irons aux élections pour nous donner la chance d’apporter une solution à la crise du NOSO »

Après ce discours, on s’est mis sur les starting-blocks. La mobilisation est générale au sein du parti « il faut conquérir le maximum de mairies et des sièges au parlement » le Mrc, c’est la naissance d’un Cameroun nouveau. Comment donc comprendre que trois semaines après, Maurice Kamto appelle « les Camerounais à rester chez eux ». Un boycott qui se veut actif puisque cet appel est lancé à tous les Camerounais c'est-à-dire, aussi à l’opposition politique.

Pour important qu’il soit, cet appel au boycott qui sonne comme un revirement politique à 180 degrés a suscité une vive réaction au sein de la classe politique aussi bien que la société civile. Pour Benjamin Zebaze, « Maurice Kamto a choisi la seule voie possible » Et même si on insiste sur la crise anglophone qui rend « de facto » impossible une élection sur environ 20 % de territoire et de la population camerounaise. Bien plus, le MRC ne pouvait participer aux élections alors qu’une de ses pièces maitresses, le vice-président Mota est « pris en otage » par le régime. 

 Pour Dieudonné Essomba, consultant et partisan du fédéralisme comme solution au problème Anglophone “Les raisons sont également vicieuses et perverses : le problème anglophone qui est un terrible problème pour Biya. Lequel a voulu faire illusion que tout marche bien et qu’on peut organiser les élections sur tout le territoire, alors que de toute évidence, rien ne marche” Avant d’ouvrir une brèche aux partis politiques de l’opposition “ Son refus de participer à ces élections, qui sera certainement suivi par celui du SDF ou du moins, une frange importante de ce parti est une terrible pression sur le régime de Biya qui n’en avait vraiment pas besoin en ce moment précis”

La presse nationale est également revenu sur l’actualité avec ce titre du journal Forum Libre qui voit en l’appel au boycott des élections par Kamto, un aveu d’échec qui sonne comme « la mise en garde du Minat » De fait, La sécurité avant, pendant et après les élections. Le Minat a tenu à rappeler que les promoteurs des partis politiques seront désormais tenus pour responsables en cas de meeting qui débouchent sur des troubles à l’ordre public. Personne ne souhaite vivre le spectacle désolant du scrutin présidentiel. Ou un candidat s’était auto proclamé vainqueur. Paul Atanga Nji « les mêmes causes produirons les mêmes effets ».

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